18 août 2016

Cinq semaines.

Fig 1. En vrai je suis calée dans mon lit
Il est 15h18 quand je commence cet article. Cela fait une vingtaine de minute que j'ai allumé mon ordinateur et que je me tortille les cheveux à la recherche de l'inspiration (oui les axones de mes neurones sont accrochés au niveau des racines de mes follicules pilleux, du coup quand j'entortille une mèche, mon cerveau entre en ébullition, CQFD). Puis je vais sur mon blog relire les derniers articles parce que visiblement je peux pas compter sur mon ciboulot aujourd'hui.

Il est donc 15h17 passé de quelques secondes quand je réalise que cela fait 5 semaines aujourd'hui que je me suis pris ce raz-de-marée émotionnel en pleine figure, sans pouvoir l'esquiver en plongeant la tête, sans prendre le temps de fermer les yeux et me boucher le nez. J'ai été aspirée par une sorte de gros rouleau compresseur qui m'a rejeté sur le sable quelques de mètres plus loin, gueule contre terre.

Ce qui ne nous tue pas nous inspire des proverbes à la con. Le fait est qu'aujourd'hui hormis quelques courbatures et deux ou trois hématomes récalcitrants, je me suis remise de ma prodigieuse frayeur dans les vagues (promis j'arrête cette métaphore interminable à la fin de cette phrase!) et même si je suis encore un peu frileuse à l'idée de replonger un pied dedans, j'aime toujours m'asseoir au bord de l'eau et regarder le balancement de la houle.
Fig 2. J'essaye de rendre cet article plus optimiste !

Bref, tout ça pour dire qu'il m'a fallu une demi-journée pour réaliser que cela faisait 5 semaines que je m'étais faite lourdée. Une demi-journée, alors que jusqu'ici j'attendais cette échéance hebdomadaire de pied ferme, avec un empressement teinté de mélancolie. Pourtant, je n'arrive pas vraiment à me réjouir de cette indifférence que j'assimile plus à une sorte de résignation que de véritable progrès.

Je me persuade que je fais le bon choix en maintenant la distance entre lui et moi (et quand j'ai des doutes je m'en vais relire cet article pour me remettre les pendules à l'heure) mais je n'arrive pas à faire taire cette petite voix au fond de mon crâne qui me dit que merde, c'est l'amour de ma vie, et qu'il aurait mérité que je me batte un minimum pour lui au lieu de renoncer au bout de deux heures.

Fig 3. Et hop

Je n'ai plus peur de souffrir, je n'ai plus peur de pleurer, mais j'ai peur des regrets. J'ai peur de me retourner dans 3, 6 ou 24 mois, et de me dire que j'aurais du faire autrement. Peut être qu'en relisant ce blog dans quelques temps, j'y trouverai le parfait mode d'emploi de la rupture. Mais pour le moment j'avance dans l'inconnu, et j'espère juste que la route que je prends est la bonne.



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