29 septembre 2017

Vers l'infini et au delà

Fig 1. "Oh non pas un nouvel article sur son mec!"
Bon un jour si ça vous intéresse je vous parlerai de mon nouveau boulot, de mon nouvel appart, de mes nouveaux loisirs. Je pourrais disserter sur l'évolution de mes relations amicales et des rapports familiaux qui rythment mon quotidien.

Je trouve ça limité et limitant d'entrevoir ma nouvelle vie uniquement par le prisme sentimental. Genre la meuf ça y'est elle a un copain elle a réussi à se remettre de sa rupture alors elle nous en parle tous les 2 jours. Sauf que c'est mon blog, et ce soir j'ai envie de parler de mon amoureux et pas de tout le reste (tout ça pour ça j'avoue je suis un troll). 

Donc vous vous souvenez (ou pas), dans mon article de présentation, je vous disais que je voulais écrire sur ce que je ne connaissais pas, et en y repensant, rencontrer son nouveau mec sur internet, c'était un peu (totalement) inédit pour moi.

En vérité un peu avant mes 16 ans j'étais sortie avec un pote de ma cousine rencontré sur une convers groupée de msn messenger (les vrais savent). La différence c'est que j'avais longuement discuté avec lui avant de le rencontrer et lorsque je l'ai finalement croisé en soirée j'avais l'impression de revoir un pote. On avait eu le temps de raconter nos coups de cœur, de blues, d'apprendre à se connaître même à travers un écran.

Fig 2. "Pomme c'est un homme et une femme et c'est tout un programme"

Mon mec m'a dit une phrase et demi avant de me proposer un verre. J'ai appris son prénom 2 minutes avant de le rencontrer (et merde c'était trop tard pour reculer en réalisant qu'il s'appelait comme mon frère). Le statut de "couple" nous est tombé dessus plus ou moins au bout du 4ème date, autant dire qu'on ne se connaissait pas. J'étais heureuse, mais je marchais sur des œufs avec lui.

C'est drôle quand j'y repense à quel point j'appréhendais au début de lui montrer mes faiblesses, lui faire part de mes doutes. Je jouais à la fille cool et finalement ça me plaisait bien de laisser mes problèmes de côté, de pouvoir être une personne nouvelle sans passif/passé encombrant. D'un côté, ça m'a permis d'être résolument plus détendue et même aujourd'hui j'essaie de garder cette optique de relation sans prise de tête.

Fig 3. Des fois on s'engueule même pour des raisons valables
Le jour où il a compris que je pouvais être chiante et stressante j'ai eu peur qu'il parte en courant.

Celui où j'ai réalisé qu'il était parfois (rarement hein) une vraie tête de con je me suis demandée ce que je lui trouvais.


Apprendre à connaître quelqu'un ça demande avant tout du temps, et devoir gérer tout ça en même temps qu'une relation naissante, ça peut être un poil casse gueule.

Chaque nouveau pas a été une prise de risque. Un peu comme quand j'hésite à sauter d'un plongeoir alors que j'étais pourtant hyper sûre de moi en grimpant à l'échelle. Tu te retrouves face au vide avec l'estomac à l'envers, en te disant que ça serait tellement plus simple de finalement remettre ça à plus tard.

Je sais pas si ce qui m'effrayait le plus au final, c'était de me livrer et me montrer vulnérable, imparfaite, ou si je craignais que sa réaction ne soit pas à la hauteur. Ou encore que ce soit trop tôt pour aborder ce genre de sujets.

Fig 4. En vrai je suis plutôt parfaite comme meuf

Il a rencontré une fille qui se disait sûre d'elle, épanouie dans son boulot, comblée par ses amis, sa famille et son chat.

Et au fil du temps il a fallu qu'il compose avec mes angoisses, mes phobies, mes complexes, mes choix impossibles.



Finalement même si c'était effrayant de lui faire part de mes blessures et mes faiblesses, celles que j'avoue à demi-mot pour paraphraser l'autre, la façon dont il a géré et intégré toutes ces nouvelles données m'ont convaincu que je m'étais pas gourée sur sa trombine. Puis dans l'autre sens, si j'avais du me rendre compte que mon mec était une gourde d'incompréhension, j'aurais préféré le savoir rapidement plutôt que tomber de haut au bout de plusieurs mois (la métaphore filée sur le plongeoir vous la suivez toujours?).

La morale de cette histoire c'est qu'avec le recul j'ai adoré faire sa connaissance. Nos discussions jusqu'au bout de la nuit sur nos souvenirs et nos aspirations. Son avis tout neuf sur mes années de remises en question. Aujourd'hui je ne prétends pas tout connaître de lui et tous les sujets ne sont pas aussi faciles à aborder, mais quand je le regarde avant de me jeter à l'eau je sais qu'il ne jugera ni le petit cri que je pousserai en sautant, ni la tête de poulpe que j'aurais en sortant toute mouillée.

Fig 5. Bon y'a à pas à dire de nous deux c'est lui qui saute le mieux

23 septembre 2017

Blablibloulala

Fig 1. Moi qui cherche l'inspiration
Bon, je dois l'admettre, l'amour comblé m'inspire moins que les désirs insatisfaits. Puis y'a une petite part de culpabilité, cette peur de tromper mes lecteurs sur la marchandise, qu'ils arrivent sur un blog censé les aider dans leur rupture et se retrouve avec un recueil de poésie de CM2 sur la courbe de ses yeux et le tour de mon cœur.

Du coup je me désinspire et ce blog désespère. En vrai ma nouvelle vie, je suis en plein dedans. Genre quand je pense à l'ancienne je me dis que je suis vraiment plus heureuse aujourd'hui. Vraiment heureuse tout court en fait.

J'ai rencontré tellement de belles personnes cette année. Des gens que je vois tous les jours ou toutes les semaines, et qui d'un sourire ou d'une phrase rendent mon quotidien beaucoup plus chouette. Des amis qui sont plus qu'une famille pour moi, des bébés gazouillants ou incubant qui viennent parfaire ce joli tableau.

Pour en revenir à ce blog, j'ai invité mon ex et des amis à un apéro improvisé en mon humble demeure. Il était déjà venu chez moi en des circonstances beaucoup moins ragoutantes si vous vous souvenez mais cette fois c'était l'occasion de lui montrer mon intérieur coquet (et non je ne parle plus de l'intérieur de mon estomac).

Fig 2. Moi qui danse avec ma brosse à dent
On a passé un agréable moment et en fermant la porte j'avais un grand sourire sur les lèvres. J'ai même entamé une petite danse de la victoire en me brossant les dents (les joies de la vie en solo) en réalisant que même si j'aime beaucoup mon ex (j'aurais dit presque comme un frangin, mais deux c'est déjà suffisant), notre intimité dans le sens romantique ne me manque plus.

Je suis vraiment contente du lien que l'on a réussi à maintenir, d'avoir réussi à dépasser les déconvenues de notre vie à deux sans que cela signifie l'échec de la relation que l'on entretient depuis plus de 15 ans.

Avec le recul, je considérerai presque notre histoire comme une réussite.

Quand j'avais annoncé ma rupture à ma mère, elle m'avait dit que l'on se remette ensemble ou pas, elle était sûre qu'il continuerait d'être là et de compter pour moi. Et je lui avais limité hurlé dessus, lui soutenant qu'elle délirait et que c'était complètement impossible, comment continuer à être ami après l'avoir autant désiré, comment faire la place à un autre tant qu'il serait dans le champs ?

Fig 3. Je voyais plus la rupture comme ça à la base

Mardi après avoir l'avoir raccompagné à la porte, j'ai rangé un peu, mis mon pyjama, divagué beaucoup, et en me brossant les dents j'ai réalisé que depuis que mon ex était parti, je n'avais eu de pensées que pour mon copain. Ce que j'allais lui préparer à manger demain soir, les anecdotes passionnantes sur ma formidable existence dont il fallait absolument qu'il prenne connaissance, la grimace rigolote qu'il ferait quand je lui ouvrirai la porte (naaan en vrai j'avoue tout il a déjà mon double de clé).

Fig 4. "T'es vraiment une belle personne"
Cette année j'ai fait la connaissance de plein de belles personnes.

Et c'est tellement le bonheur d'avoir tout ce beau monde dans ma vie que ça méritait bien une danse du brossage de dent.

Didadidamda.

Blabibloulala.

3 septembre 2017

Un soir à Venise

Nous sommes rentrés il y'a une petite dizaine de jour de notre road trip. Avec mon copain, on aime bien parler à la première personne du pluriel, à jouer au couple insupportable à base de "nous on kiffe les gyozas" ou "notre film préféré c'est Eternel Sunshine".

"Nous" sommes donc partis près de 3 semaines à la conquête de l'europe-un-peu-à-l'est-mais-pas-trop-quand-même, 3 semaines à regarder nos reflets dans une eau claire et azurée, à partager des plâtrées de pâtes et à dormir collés-serrés dans notre petite tente. 

Ces premières vacances, je les appréhendais un peu. J'ai l'habitude de voyager en couple ou avec des amis, et je sais d'expérience que la cohabitation 24h/24, ça passe ou ça casse. J'avais peur qu'on ait du mal à gérer les petits moments de tensions et qu'il n'arrive pas à se faire à mon tempérament optimisto-stressant. 

Après un petit détour par la Suisse et le lac de Garde, on est arrivés sur Venise en début de soirée. On a beaucoup marché, pris des photos, puis on s'est posés sur un quai, bercés par les vaguelettes des vaporettos qui nous chatouillaient les baskets. On est restés longtemps assis comme ça à se raconter nos vies en s'arrêtant de temps en temps pour profiter du calme, de l'instant présent.

En arrivant j'étais comme submergée par des émotions contradictoires, l'enthousiasme des vacances, les inquiétudes pour la suite, les souvenirs de mon premier séjour sur Venise, la masse de touristes dans laquelle il fallait se frayer un chemin. On s'est assis sur ce quai, il m'a dit qu'il était bien. Je me suis demandée si je l'étais moi aussi.

On a discuté longtemps, les touristes sont rentrés se coucher. Nos baskets étaient définitivement trempées. Il faisait encore chaud. Mon bouillon de pensées discordantes s'était dilué dans les flots environnants. J'étais bien moi aussi.


Fig 1. Photo contractuelle

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