31 juillet 2016

Nouveau look pour une nouvelle vie

Comme je suis une fille très clichée (et que je n'étais pas allée chez le coiffeur depuis octobre), la première initiative que j'ai voulu prendre après la rupture, c'était de changer de coupe de cheveux. Mais genre GROS changement, faire une vraie coloration pour devenir blonde (cherchez pas ça doit être un fantasme refoulé depuis des années!).
Fig 1. A la base on partait de loin quand même !

N'arrivant pas à les joindre pour prendre rendez-vous, je me suis donc rendue au Bar des Coloristes près de Madeleine pour voir si y'avait pas moyen de moyenner d'avoir un rendez-vous dans la journée (car je suis psychorigide ET pressée comme meuf!). Le gentil monsieur m'a gentiment expliqué que ce n'était pas possible, puis m'a posé plein de questions sur mes envies de blondeur, m'a appris que ma couleur de cheveux en fait c'était déjà blond foncé et non châtain clair (mouef! je suppose toujours un coup marketing !), et que si je voulais passer au blond un peu plus clair c'était très (trop?) facile il suffisait d'acheter sa super coloration et faire ça à la maison comme une grande.

Devant la simplicité de ses explications je me suis laissée convaincre, j'ai acheté le précieux produit et je me suis rendue chez une amie convertie en coiffeuse pour la journée. Le mec nous avait dit qu'on pouvait mettre touuuut notre temps pour appliquer le produit, mais qu'une fois les cheveux bien recouverts, il fallait laisser poser 20 min pas plus sous peine de voir roussir les cheveux à cause de l'oxydation tout ça (là cette fois je vous ramène à vos cours de physique et non de biologie !).

Alors nous on a joué à la coiffeuse et la cliente, ma copine s'est bien appliquée à me faire les racines mèche par mèche et cheveu par cheveu, on a mis le chrono sur 20 minutes et j'ai fait les 400 pas dans son appart avec ce qui ressemblait à un cadavre de ragondin sur la tête. Puis j'ai commencé à rincer mes cheveux et... "ça fait très clair déjà non ?? même sur cheveux mouillés ??"... On séché les cheveux et là...

Fig 2. Admirez la raiditude extrème des cheveux qui se brushent tous seuls avec un séchage basique

Alors ouais la couleur blond foncé naturel de la masse et des longueurs c'était nickel, mais ce qu'on voit pas sur la photo (et d'ailleurs on le voit sur aucune photo que j'ai prise car à chaque fois j'essayais de le cacher avec des effets de lumière pour m'autoconvaincre que ce n'était qu'une vue de l'esprit) c'est que les racines sur leurs deux premiers centimètres étaient complètement rousses. Genre orange fluo.

J'ai du faire environ 6 shampoings en l'espace de 2 jours pour essayer d'estomper cet effet mais rien à faire, il m'a collé à la peau près d'une semaine ! Entre temps je me suis dis que pour limiter le carnage, ce serait peut être pas plus mal d'avoir une coupe chouette pour rattraper un peu ma rousseur. Je me suis rendue dans un petit salon arty près de Montmartre où un coiffeur peintre (si si! "Non mais je travaille ici que le samedi pour le plaisir, le reste du temps je peins" qu'il m'a dit!) s'est occupé de ma tignasse. Il m'a demandé si j'avais fait une coloration.. "Oui y'a deux jours avec une copine ! -Ah. Et ça vous plait ?".. Hmm question rhétorique ? Bon pour le coup je suis sortie un peu plus satisfaite de son salon !

Fig 3. Merci Snapchat pour ce filtre de qualité qui permet de garder intact mon anonymat à défaut de ma dignité

Quelques shampoings plus tard, le orange fluo ayant finalement laissé la place à de simples reflets roux, j'ai enfin acheté cette machine infernale qui me faisait de l'oeil depuis des années, le curlsecret de Babyliss. Il faut savoir que mes cheveux sont raidissimes et ultra nombreux, et même après l'effilochage du coiffeur ça redevient rapidement une grosse masse sans mouvement qui m'enferme le visage (oui je suis dans la métaphore aujourd'hui!). J'avais fait une permanente il y'a quelques années et j'avais adoré le résultat. Mais comme je suis une quiche avec mes cheveux (impossible de faire des tresses ou des chignons au résultat correct ou même passable), utiliser un fer à boucler ça relevait du fantasme ! J'ai donc finalement investi dans cet appareil et je suis retournée chez ma copine qui a renfilé son tablier de coiffeuse pour le deuxième round (si si elle met vraiment un tablier !).

Fig 4. Merci snapchat pour ce filtre à la hauteur de ma coiffure cette fois !

Elle a mis 25 min pour me faire tout la tête (non mais je vous ai pas menti, j'ai vraiment BEAUCOUP de cheveux !), mis à part les petits coups de chaud dans le cou quand les mèches ressortaient brûlantes de la machine (mais je la suspecte d'avoir fait exprès pour se venger de l'exploiter !), je suis trop contente du résultat. Je voulais pas mettre de laque pour que les boucles retombent un peu et que le mouvement soit plus naturel, ben quelques heures après le résultat était parfait.

Et le mieux dans tout ça, c'est que même après une nuit de sommeil avec un chat qui vous réveille en faisant des aller-retours sur votre tête, le résultat est top !

Fig 5. Non mais vous les voyez les reflets roux là !!? Je suis pas folle !

Encore un grand merci à mon amie chérie pour ses exploits capillaires et le temps passé à supporter le gros boulet que je suis depuis 17 jours ! Je sais pas comment j'aurais pu survivre à ces premières semaines sans toi <3





29 juillet 2016

L'Amant de Transition (ou A.D.T)

Comme je vous l'avez promis mercredi soir (et avec un tout petit jour de retard!), je vous fais un petit topo sur l'Amant de Transition (ou ADT pour les intimes).

Fig 1. Site pour célibataires exigeantes (ou pas!)

Ce concept d'ADT a été inventé par une de mes amies après sa rupture avec sa première longue relation. Par définition, l'Amant de Transition c'est le premier copain/flirt/plan cul après s'être séparé de quelqu'un qu'on aimait beaucoup.

Elle m'a prévenu tout de suite : "ça va pas être facile.... Ah non mais je dis pas ça dans le sens où tu vas avoir du mal à retrouver quelqu'un !!! C'est pour toi que ça va pas être facile, de passer à autre chose !" (ça m'a rassuré à moitié sa précision !)

Un ADT, c'est d'abord quelqu'un qui t'aide à reprendre confiance en toi. A réaliser que tu peux de nouveau plaire à quelqu'un et remettre un petit pied dans le bain des relations amoureuses (histoire de tâter la température et d'éviter l'hydrocution direct!). Et s'il est juste "de transition", c'est parce que tu t'imagines pas forcément d'avenir avec lui (même pas de le présenter à tes amis en fait). C'est une passade agréable qui laisse quelques souvenirs chouettes et peu de regrets.

Quand je lui ai demandé combien de temps était censée durer une relation avec ADT, elle a été catégorique : "Une soirée, quelques jours, une semaine ou deux mais pas plus ! Il faut pas non plus utiliser l'autre ou lui faire du mal pour son propre intérêt. Donc on coupe court avant de s'attacher (faite confiance à votre instinct de lâcheté pour ça, on en a tous un!). Ou sinon, plus radical, on peut également lui "abîmer" son "engin" (je vous fais un dessin ? ouvrez vos livres de SVT de 3ème page 45) pendant "l'acte" histoire de s'assurer de plus jamais le revoir (pour ma copine ça a bien marché! mais il faut pas être hématophobe...).

Pour savoir où et comment rencontrer un ADT, ayez un peu d'imagination... Sortez faire un footing, promenez votre chat en laisse, lancez vous sur pokemon go, prenez des covoitureurs, téléchargez une application pour ça, allez acheter du thé chez nature&découverte, restez 1h dans le hall à attendre votre voisin sexy (certaines de ces propositions ont réellement fait leurs preuves saurez-vous les identifier?).

Et puis de toutes façons vos copines vont se mettre sur le coup et essayer de vous arranger des coups avec tous les mecs supposés célib de la terre (c'est comme ça que je me suis retrouvée hier dans la salle d'attente de Dumbo mais c'est une autre histoire..).
Fig 2. Non en fait t'as raison Dumbo il a trop de charme !




28 juillet 2016

Bilan des 2 semaines

Fig 1. La sépar... Ok il est 23h45 et je manque d'inspiration !



"Voilààààà, c'est fini..." (depuis 2 semaines meuf tu peux arrêter d'avoir cette chanson dans la tête maintenant). L'occasion de refaire un nouveau bilan, plus personnel que celui de la 1ère semaine cette fois (c'est ici si vous l'avez loupé).

J'imagine que ça s'est ressenti à la lecture des derniers articles, mais cette deuxième semaine a été plus difficile que la première. J'ai envoyé valsé pas mal de mes bonnes résolutions en essayant de reprendre contact par téléphone, d'abord de manière diplomatique un dimanche midi ("oui bonjour monsieur je tenais à vous dire que c'était moyennement sympathique de ne pas prendre de mes nouvelles et de répondre froidement aux sms que je sélectionne pourtant tout particulièrement avant de vous envoyer, merci de m'accorder plus d'égard à l'avenir, bien à vous, madame ton ex"), puis de manière plus bordeline un lundi minuit ("tu peux pas me laisseeeeeer seule à l'appart avec le chaaaaat je suis tristeeee j'ai besoin de tendresseeeee promis je te sauterai pas dessusss").
Pour finalement le croiser mardi soir alors qu'il passait récupérer la ps4 (monsieur a le sens des priorités pour son déménagement progressif) et me dire (après avoir tenté de le bloquer dans les escaliers puis d'échapper le chat pour le retenir) qu'en fait, la distance, c'était peut être pas plus mal (je t'en parlais ).

Si la deuxième semaine est si compliquée, c'est parce qu'avec ton ébauche de cerveau qui commence enfin à assembler deux ou trois idées ensemble et à se projeter à plus de 24h, tu réalises l'étendue des dégâts et tous les trucs auquel tu vas devoir renoncer. Adieu l'appartement de 45m carré en plein Paris (côté no-go-zone certes mais quand même) qui comprenait dans un rayon de 500m les meilleurs burgers/pizzas/bô bun de la capitale. Adieu les pâtes au saumon et le craquage massage de dos quand tu rentrais crevée du boulot à 21h. Adieu les poubelles qui descendaient toutes seules les 3 étages quand elles commençaient à être trop pleines. Et je vais m'arrêter là parce que je peux continuer comme ça pendant approximativement 19 pages et 46 lignes.

En plus de faire le deuil de ton ancienne vie, tu commences à faire des décomptes malsains dans ta tête. Déjà 15 jours et 8h depuis le dernier câlin sur le canapé en matant une série, 20 jours et 54 minutes depuis la dernière soirée pizza, et 3 jours avant on prévoyait nos vacances, et 2h avant on était partis visiter cette petite église, et la veille on avait passé une chouette soirée, et la semaine d'avant... C'est comme si ton cerveau était tellement content d'avoir retrouver son vieux disque dur après 1 semaine d'errance qu'il se sentait obligé de faire défiler un diaporama de tes dix dernières années 24h sur 24 et 7 jours sur 7.


Fig 2. Non à 23h52 j'ai pas plus d'inspiration !




Le seul point positif que j'ai trouvé à cette deuxième semaine, c'est qu'elle ne dure que 7 jours.






27 juillet 2016

Et maintenant ?

J'ai toujours été une fille psychorigide qui aime bien tout prévoir et surtout que tout se passe comme prévu. Jusqu'à il y a 2 mois, date où j'ai pris la décision de quitter mon boulot et où monsieur a visiblement commencer à se dire qu'il allait en faire autant avec moi ("Qui se ressemble s'assemble" Proverbe de constructeur de lego), je pouvais vous dire exactement où je serai dans 6 mois, 3 jours et 18 minutes. Aujourd'hui, je vis toujours dans l'immédiat avec mon ébauche de cerveau (comme je te l'expliquais ici), mais je commence à me dire que ça serait peut être pas mal qu'un jour je recommence à élaborer des plans pour le futur (outre celui de me teindre en blonde qui vire au roux pour le reconquérir que je prendrais peut être le temps de t'expliquer un jour !)

Aujourd'hui et pour la première fois de ma vie, j'ai l'impression d'avoir une grande page blanche devant moi. Je dois me trouver un nouvel appart, un nouveau boulot, et si possible un nouveau mec (mais ça j'ai le temps encore hein... les 27 ans sont encore loin pas vrai ..?). Je dois encore rester sur Paris jusqu'en juillet prochain pour terminer les formations que j'ai commencé, mais ensuite, je serai libre comme l'air (libéréééée, délivréééée!).


Fig 1. Représentation que j'avais de moi avant la coloration


Vous allez trouver ça bizarre pour une psychorigide qui se soigne mais passé le choc de la nouvelle, finalement ça me plait bien de repartir à zéro. De reconstruire ma vie exactement comme j'en ai envie, maintenant que j'ai un peu plus de bouteille qu'à mes 17 ou 20 ans (#vieillepeau). D'avoir 8000 nouveaux trucs à planifier, moi qui adore ça.




Je me souhaite donc  (c'est le moment ou jamais pour rêver!) un super appart (pourquoi pas style loft) avec un espace extérieur pour manger mes céréales en sentant l'air frais caresser mon pyjama monsieur-bonhomme. Un boulot près de chez moi, bien payé, avec une équipe stable et sympathique, et du matériel de qualité. Et un amant de transition pas relou pour un sou qui aime les jeux de société et aller au cinéma. Et qui embrasse bien c'est chouette aussi.

Fig 2. Moi après ma coloration blonde


Comment ??? Je ne vous ai toujours pas expliqué le concept de l'amant de transition (ou ADT pour les intimes ? Bon ben ça sent le petit teasing pour demain !

26 juillet 2016

Avancer.


Je vais essayer de faire abstraction des dernières 24h qui ont été plus que calamiteuses et m'ont fait perdre 8 kilos de larmes et le double de dignité.

Dimanche, j'ai repris innocemment contact avec monsieur, j'ai cru que ça me ferait du bien, il a essayé de me convaincre de l'inverse, je l'ai pas cru, il a pas réussi à vraiment poser de limites, et j'ai lentement chaviré jusqu'à ce soir.

J'ai pensé que ça m'aiderait de savoir qu'il était toujours aussi gentil, qu'il tenait toujours à moi. Je l'ai forcé à prendre soin de moi en le culpabilisant, il est pas entré dans mon jeu mais il n'a pas réussi à y couper court non plus. Ce soir je l'ai regardé par la fenêtre s'éloigner de l'appartement pour le garder encore un peu près de moi. Puis il a tourné au bout de la rue sans même se retourner et j'ai compris que c'était fini.

En reprenant contact avec lui je suis retombée dans cette dépendance affective dont j'essayais de me défaire depuis 10 jours. Je pensais gérer et être dans mon bon droit mais ce soir je dois admettre que c'est lui qui avait raison. L'absence est déchirante mais elle est nécessaire pour se reconstruire soi-même et déconstruire son couple. Il faut arrêter de se bercer d'illusions et de tendresse. Une rupture c'est froid, brutal et déprimant.


"Adieu à toi, tout simplement, puisqu'il faut te le dire. Adieu à moi maintenant, puisqu'il faut en rire." 


Fig 1. Eternel Sunshine of the Spotless Mind

Deux mots.

25 juillet 2016

La solitude

Je n'ai jamais vécue seule. Après avoir quitté le nid familial, j'ai débarqué dans un foyer d'étudiantes, puis dans une coloc et enfin je me suis installée avec mon copain, il y a 7 ans (fiou je suis vieille en fait!).

Alors bien sûr, je me suis déjà retrouvée seule chez moi ou en vacances, mais une dizaine de jours tout au plus, et en sachant que c'était temporaire (et d'ailleurs j'aimais plutôt ça). Mais là concrètement, même si je vois beaucoup mes copines ces derniers jours, je me réveille et je me couche seule tous les jours. J'ai plus personne avec qui m'extasier quand mes pâtes sont parfaitement cuites ou que le chat fait une pose trop mignonne. Plus personne pour me faire à manger quand je quitte le boulot à 20h (à part peut être le cuisto du kebab d'en bas). Plus personne pour faire mes lessives et mon repassage (oui j'avais le SEUL mec qui avait l'option blanchisserie dans son package couple). Plus personne à qui raconter ma journée quand je rentre et que j'ai juste assez de force pour me vautrer dans le canapé.

Le matin je prenais un gros shoot de son odeur en l'embrassant pour trouver la motivation pour aller à mon boulot pourri. Le jeudi quand il se levait avant moi il allait souvent m'acheter une crêpe à la boulangerie en bas. Le weekend on pouvait traîner au lit tous les deux. Et là nuit si je faisais un cauchemar ça le réveillait instinctivement.

En fait en écrivant cet article, je réalise que plus que la solitude, c'est son absence qui me pèse. J'ai pas envie de quelqu'un d'autre dans notre appart. Je veux qu'il rentre et qu'il m'écoute déblatérer de mes problèmes de dents ou de filles pendant des heures en faisant semblant de s’intéresser. Je veux qu'on danse dans le salon en chantant sur Notre Dame de Paris. Je veux qu'il me reprenne quand je fais des fautes de français ou que je parle de moi au masculin.

Tous les soirs depuis 3 ans qu'on était sur Paris, je l'engueulais parce qu'il laissait sa clé dans la porte quand il rentrait avant moi et que j'étais obligée de sonner et d'attendre qu'il vienne m'ouvrir car j'étais coincée . Je l'engueulais vraiment, je me souviens, ça m'énervait de lui rabâcher tous les soirs pour rien. Maintenant, à chaque fois que je rentre à l'appart, je prie très très fort juste avant de mettre la clé dans la serrure pour qu'elle ne s'ouvre pas.

Fig 1. Home sweet home




C'est mon chat, ma bataille, fallait pas qu'il s'en aille...


Fig 1. Chat-thon
Avant je disais tout le temps "mon mec, son chat c'est sa vie" ou "de toutes façons il l'aime plus que moi" ou encore "il pourra jamais me quitter parce qu'il voudra pas quitter le chat". Ah ah ah (rire jaune).

Ce chat, on l'a depuis quatre ou cing ans. On vivait ensemble et on avait déjà un lapin depuis deux ans quand on a décidé de l'adopter. C'est moi qui suis allée le chercher chez une copine à 1h30 de route (et 1h30 de route avec des miaulements non stop de chaton stressé c'est un sacré exploit!). Le deal pour prendre un animal de plus, c'était qu'il devait s'occuper du chat (bouffe, litière, pipis sur le canapé) et moi du lapin (bouffe, litière, et tapisserie machouillée).

Dès le premier jour, le chat (qui est en fait une chatte, mais on dit tout le temps "le chat") est tombé follement amoureux de mon ex. Il venait tout le temps s'endormir sur ses genoux, sur son dos, sur ses pieds, sur son ventre... Le coup de foudre fut réciproque puisque monsieur passait sa vie à caresser le chat, gratter le cou du chat, prendre des photos du chat, jouer avec le chat. Bref j'étais jalouse comme un pou et du chat, et de mon ex, moi qui n'avait droit qu'aux pipis sur le canapé !

Bref, l'un des premiers sujets qu'il a abordé après m'avoir dit qu'il ne voulait plus vivre avec moi (= euphémisme pour dire "je te quitte" hein mais c'est censé être moins dur à entendre !) ça a été LE chat. J'avais jamais réfléchi sérieusement à ce qu'il adviendrait de ce petit être à quatre pattes et une queue en cas de séparation, mais je me suis entendue répondre (et de façon assez vindicative il faut l'admettre !) :

"Non mais je t'arrête tout de suite (au cas où il comptait s'enfuir en courant avec le chat je suppose), ce chat, il est pucé à mon nom (c'est ça d'être une fille organisée qui s'occupe de tout l'administratif depuis dix ans), j'ai payé tous ses soins chez le vétérinaire et quasiment toutes ses croquettes et sa litière depuis 5 ans (c'est ça d'être une fille qui gagne plus que son mec) et j'ai gardé toutes les factures pour le prouver (là c'était un coup de bluff j'avoue !) alors si tu veux te battre pour le chat, on peut se battre, mais t'as AUCUNE chance!"

J'ai tout de suite compris au regard plein de tristesse qu'il m'a lancé qu'il ne comptait ni se battre, ni me priver de mon chat.

Fig 2. Chat-tôt
Depuis qu'il est parti, mon chat et moi, on passe notre vie ensemble. Les premiers jours je l'ai pourri gâté comme on ferait avec un gosse après un divorce pour moins se sentir coupable, j'ai partagé mes bouts de viande avec lui, je l'ai laissé lécher les assiettes sales (plus personne ne voudra manger chez moi après ça!), j'ai pris sur moi pour pas le virer quand il mettait 15 minutes (oui 15 minutes montre en main) à faire du tam tam sur mes genoux avant de s'installer...

Je me sens toujours un peu coupable de le garder égoïstement alors que je serai clairement pas son premier choix s'il devait décider lui même, mais honnêtement, sa présence est un vrai réconfort au quotidien.

Ma Douchka, même avec son caractère d'ado rebelle jamais reconnaissant de rien, c'est mon antidépresseur naturel, ma bouilloire qui me tient chaud dans le lit, mon gros bébé chat qui me léchouille les pieds et me fait des bisous esquimaux (si si je l'ai dressée pour!).

Fig 3. Chat-bada-bada
(Et puis bon c'est lui qui a décidé de nous quitter hein alors on va pas le plaindre trop longtemps hein !)

24 juillet 2016

Le dixième jour du reste de ma vie

Fig 1. "Femme à sa toilette" De Toulouse-Lautrec
Il me manque.

J'essaie de refouler mes sentiments depuis plus d'une semaine. J'essaie de le faire descendre du piédestal sur lequel je l'ai placé depuis qu'il est rentré dans ma vie, il y'a plus de 15 ans. J'y arrive la plupart du temps, mais il y a toujours ce détail, cette musique, ce mot, qui me ramènent à lui.

Il y a tant d'anecdotes que j'ai cru oublier et qui me reviennent à présent. Elles me réchauffent le cœur un instant par leur tendresse et je ressens comme un plaisir nostalgique de retrouver ces vieilles amies que j'avais perdu de vue. Puis la réalité nous rattrape, on a tellement changé qu'on a plus rien à se dire elles et moi, on essaye d'échanger un moment mais on ne se comprend plus, et bien vite elles s'en vont et me laissent seule face à cette nouvelle réalité que j'ai décidément du mal à admettre.

Il me manque.

Je me suis toujours targuée d'être en couple avec mon premier et grand amour. Vous savez, CE garçon dont on a été amoureuse trop jeune et trop fort, avec qui on a vécu une histoire plus ou moins à la hauteur de nos espérances, et auquel on continue de penser de temps à temps avec une grosse dose de douceur et de regrets. On s'est aimés, on s'est éloignés, on s'est embrassés, on s'est quittés, mais à chaque désillusion sentimentale, c'était plus fort que nous, on revenait l'un vers l'autre et on pouvait discuter des nuits entières après 6 mois de silence radio. Jusqu'à ce que je me rende à l'évidence, il y a près de 10 ans.

Se mettre en couple avec son meilleur ami, ça a une flopée d'avantage tant que tout va bien. Le jour où il vous quitte, c'est la double peine, vous en prenez pour 20 ans de malheur (au moins!). Aujourd'hui, outre sa délicatesse et son parfum, c'est son amitié qui me manque le plus. J'ai parfois l'impression que la seule personne qui pourrait m'aider à surmonter la rupture c'est lui. Il a été mon confident plus que quiconque tout au long de ces années, m'a aidé à surmonter les peines d'amitié, les deuils et les désillusions de la vie d'adulte.

Il me manque.

Je garderai toujours une tendresse infinie pour lui. Je le détesterai un peu, le maudirai souvent, mais je ne cracherai pas sur notre histoire ou sur nos souvenirs. Je continuerai à recevoir leurs visites avec ce même plaisir mélancolique, en espérant que la douleur qu'ils laisseront en partant sera moins intense et plus fugace avec le temps.

22 juillet 2016

7 conseils pour affronter les 7 premiers jour après une rupture

Aujourd'hui c'est vendredi, j'ai survécu à la première semaine du reste de ma vie, c'est l'occasion de faire un bilan et de revenir sur ces premiers jours difficiles, en vous donnant les petits trucs qui m'ont aidé à tenir (sans prendre 10kg et 10 ans d'un coup).

1) Être entouré(e )


Fig 1. Chamallow, le retour 
Ce conseil s'applique avant tout aux personnes qui sont en encore couple (sinon c'est déjà peut être trop taaaard). Ne délaissez pas vos amis/votre famille sous prétexte que maintenant que vous avez trouvé votre moitié plus aucun terrien ne trouve grâce à vos yeux ou n'arrive à son petit orteil. C'est trop risqué de parier sa vie sociale sur une seule et unique personne (un accident de cagole ou d'hélicoptère est trop vite arrivé !). C'est déjà important pour son équilibre de continuer à voir ses proches quand on est casé, mais une fois seul, c'est juste une question de survie. Alors chérissez votre entourage tous les jours de votre vie, ils vous le rendront bien s'il vous arrive des emmerdes. Et si vous les avez mis de côtés et que vous venez de vous faire larguer... vous pouvez toujours investir dans une boîte de 18kg de macarons à offrir et prier pour que le ciel (et vos semblables!) vous pardonne.


2) Accepter l'aide que l'on vous propose


C'est pas tout d'avoir des gens autours de soi, il faut aussi savoir admettre devant eux que ça va pas, et ne pas hésiter à abuser un tout petit peu de leur aide (sachant qu'on parle ici des 7 premiers jours pas des 7 premiers mois hein ! Même l'amitié a des limites !). Si on vous propose de rester manger/dormir/faire un ping-pong/descendre 8L de mojitos et que la seule autre option qui se présente à vous c'est de rentrer pleurer toute la soirée sur votre sort, acceptez la main (et la raquette de ping-pong) que l'on vous tend. C'est pas toujours facile d'assumer le rôle de l'ami(e) boulé(e) largué(e) et on a parfois l'impression d'être de trop (trop envahissant, trop dépressif, trop inutile), mais la meilleure façon d'aller mieux, c'est d'avancer accompagné (la famille ça marche aussi!).


3) Mettre de l'ordre dans sa vie (et dans son appart!)


Fig 2. Ménage = marathon chez moi
Personnellement j'avais déjà lourdé mon boulot dans lequel je me sens mal depuis un moment quand celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcé-le-nom m'a lourdé à son tour, mais sinon ça aurait été l'occasion de dire "STOP" à cette routine de merde une bonne fois pour toute. Dans une semaine mon préavis de démission se termine et une nouvelle-nouvelle-vie commence (elle va nous faire le coup de la nouvelle vie combien de fois celle-là?). Une rupture, c'est l'occasion de remettre en question le fil de son existence et de retrouver le sens des priorités. Commencez par changer ce qui va pas dans ta vie et ça ira beaucoup mieux (proverbe du turkménistan kaboul).  Attention cependant aux décisions trop spontanées prises sous le coup de la dépression initiale ! Dans le doute, mettez d'abord de l'ordre dans votre appartement, l'environnement joue énormément sur le moral, les retours chez vous le soir seront beaucoup moins difficiles si vous êtes contents de retrouver un cocon rangé qui sent bon.


4) Accepter de ne pas aller bien tout de suite


Si comme moi vous arrivez assez vite à sortir de votre état de liquéfaction post-rupture (on en parlait ici) vous risquez ensuite d'avoir du mal à admettre que finalement le lendemain ça va un peu moins bien, et le contre-coup n'en sera que plus difficile. Les premiers jours après une rupture, le moral risque d'être en dent de scie, on peut souffrir de schizophrénie transitoire, mais même si on fait 3 pas en avant et 2 pas en arrière, globalement on avance. Donc on arrête de se flageller si ça va pas, on se force pas à sourire toute la journée si on en a pas envie. Tout vient à point qui sait attendre (proverbe nord coréen). Je pense qu'après la rupture, il y a des étapes par lesquelles il faut passer, si on en brûle quelques unes ou qu'on refoule sa tristesse au lendemain, on risque de finir dépressif ou névrosé !


5) Garder une bonne hygiène de vie


Si comme moi vous avez été élevés dans le cliché des films américains de la fille plaquée qui se nourrit de glace fondue et de chips goût chamallow mayonnaise, j'ai personnellement survécu (mais je vous jugerez pas si vous faites autrement ! tant que ça dure pas 6 mois !) en essayant d'adopter un rythme de vie plus sain, en me mettant boulimiquement au running (voir ici) et en mangeant des aliments que je ne regretterai pas le lendemain. Ça permet d'augmenter un petit peu l'estime qu'on a de soi  (sachant que notre côte de popularité auprès de nous même flirte avec celle de François Hollande c'est pas négligeable), de se reprendre en main, puis commencer un rééquilibrage alimentaire ou un régime quand on a pas faim c'est quand même plus facile non ?


Fig 3. Dédicace à qui de droit (il se reconnaîtra!)

6) Trouver de nouveaux centres d'intérêts


Pour éviter de broyer du noir en cogitant plus que de raison, il est bon de s'occuper l'esprit avec d'autres activités, aller au musée, mater un film, faire du shopping ou du ski de fond (par 32° c'est plus compliqué mais pourquoi pas !). Vous allez avoir beaucoup plus de temps en soirée et le weekend maintenant que vous vous êtes débarrassée de celui/celle qui vous collait quand même pas mal (il faut le dire !). Vous allez pouvoir vous entraîner à ce solo de flûte piccolo (si si c'est un instrument qui existe mais il vaut mieux éviter de vous vantez d'en faire quand vous signez votre bail) qui part tellement dans les aiguës que les boules kyes sont obligatoires, tricoter un plaid pour les lamas orphelins en regardant l'amour est dans le pré sans crainte d'être jugé(e), ou même vous faire des sous-vêtements en scoubidou si ça vous chante. Personnellement, commencer le blog a vraiment été l'idée du siècle (ou de la semaine dernière si on relativise un peu).


7) Ne pas lui écrire (trop) de message


Les prises de contact durant la première semaine de rupture sont généralement contre-indiquées étant donné les effets indésirables qu'elles peuvent produire. On est trop impliqué émotionnellement pour tenir un discours cohérent ou utile, mieux vaut donc ronger son frein quelques jours en attendant de retrouver toutes ses capacités cognitives pour soigner ses adieux, tenter une reconquête ou planifier une vengeance. Rien de bon ne peut sortir de la première semaine (à part si on s'appelle Proust, et encore !). Pour tenir bon, je vous renvoie à la règle des 15 minutes (expliquée en long, en large et en travers ici) ou à la technique dite du substitut amical (marque déposée). Cela consiste à envoyer tous les SMS que l'on crève d'envie de lui écrire à un(e) ami(e) attentionné(e) qui se chargera de remettre les pendules à l'heure en vous répondant "NO WAY !" quand vous demanderez tout suppliant "et cette blague je peux lui envoyer ? ça fait drôle et détaché ??".



Bien sûr si vous avez d'autres techniques pour compléter cet article, n'hésitez pas à m'en faire part dans les commentaires :)

21 juillet 2016

De l'art de la schizophrénie



Quand on avait 14 ans, l'adresse mail de mon (futur puis maintenant ex) copain, c'était "cauchemar-schizophrène@blabla.com". Avec une faute d'orthographe à cauchemar, ou schizophrène, je sais plus trop, mais il s'en était rendu compte et ça l'emmerdait profondément de pas pouvoir la corriger (surtout qu'à l'époque il se prenait déjà pour un poète alors forcément ça la fout mal). Je sais pas si y'a des voyants ou des mentalistes qui arrivent à prédire l'avenir en se basant sur des adresses mail, mais le cauchemar schizophrène, je suis en plein dedans.

Je vous ai déjà expliqué ici puis là  que depuis que mon mec s'est barré en emportant avec lui ses habits, ses bouquins et mon cerveau, j'essaye de composer avec les quelques grammes de matière grise qu'il me reste. En fait, je pense que devant la violence du choc émotionnel, mon cerveau a tout simplement fait un "reboot" (comme mon ordi ici c'est fou ! Je commence à devenir vachement douée dans le placement de liens vers mon blog), une "remise à zéro" pour les non-geek-non-anglophones. Aujourd'hui, je dois avoir les capacités cognitives d'un enfant dans sa première année de vie.

Prenons l'exemple de mon filleul de 10 mois pour illustrer mes propos :
- Il joue avec une balle = il est heureux
- Il joue avec sa marraine qui fait des bruits bizarres et une balle = c'est le plus beau jour de sa vie
- La balle est hors de portée = il est motivé et commence à ramper victorieusement
- La balle est (toujours) hors de portée = il s'énerve et fait du surplace
- La balle est (vraiment) hors de portée = sa vie est foutue la balle ne reviendra jamais
- Sa marraine lui renvoie sa balle = ah tiens une balle ! c'est chouette ce jeu !
En l'espace d'une minute quarante secondes il est passé par une multitude d'émotions avec une sincérité déconcertante.

Moi aussi, dans la même heure, je passe par des dizaines d'émotions contradictoires. Ce qui est fou, c'est que comme mon filleul, je vis VRAIMENT les trucs. Genre pendant un moment je me dis que c'est un cauchemar dont je me réveillerai jamais, un cauchemar, un cauchemar, un cauchemar (au cas où vous n'auriez pas compris la première fois!). Puis je passe à autre chose, je cuisine fais réchauffer un plat surgelé ou mate une série, et en y repensant je me dis que ma vie est plus simple comme ça, que ça me permet de me recentrer sur moi même et qu'il ne faut pas que j'ai de rancœur. Puis je vais aux toilettes ou prendre une douche et je me dis que c'est quand même un beau connard/un pauvre type/ qu'il me soûûûûûle. Puis je me couche et il me manque.

Fig 2. "Avant j'étais schizophrene ! Maintenant nous allons mieux!
(oui ça passe mieux sur un mug et en allemand !)
J'ai eu l'impression d'avoir passé le gros de la crise des dizaines de fois. Quand tout va bien, j'ai 8000 arguments qui résonnent dans ma tête et me persuadent de faire les bons choix. Quand tout va mal, plus aucun de ces raisonnements ne fait sens, et j'arrive à en trouver le double pour me convaincre que je fais tout mal depuis le début et qu'il faut absolument que je lui écrive/je l'appelle/lui cuisine des pancakes/chante une sérénade sous sa fenêtre.

La seule leçon que j'ai apprise durant ces six derniers jours, c'est de ne faire confiance ni à mon ego dépressif, ni à mon ego hyper positif.


J'essaye de gérer la cohabitation entre ces deux du mieux possible, en espérant qu'ils arriveront à s'entendre un jour et que mon cerveau recommencera (enfin!) à émettre des messages cohérents.

20 juillet 2016

La perruche et le pigeon

                 

Fig 1. Autoportrait de face
Situons les personnages déjà : le pigeon dans l'histoire (vous l'avez bien compris si vous suivez ce blog depuis le début) c'est moi. La perruche... ben c'est une perruche, une vraie.

Le pigeon a deux frères. Un grand et un petit. Il aime bien discuter avec le grand et gâter le petit (mais l'inverse est vrai également). Le grand frère est marié et habite à plusieurs milliers de kilomètre à vol d'oiseau (heureusement les avions volent plus vite que les pigeons). Le petit frère est amoureux, et son amoureuse habite à moins de 2km du pigeonnier.

Lundi soir, le pigeon et son petit frère sont au restaurant. Ils sont allés au cinéma juste avant voir un film plein d'eau et de tendres baisers. Le petit frère reçoit un message. Son amoureuse est effondrée, sa perruche vient de s'envoler. Sa colocataire a voulu lui faire goûter l'air frais de la terrasse sans penser à vérifier que la porte de la cage était bien fermée. La perruche ne s'est pas faite priée et voilà qu'elle s'est évanouie dans le ciel parisien. Huit ans     de souvenirs qui s'envolent avec elle.

Le pigeon essaye d'aider comme il peut. Il imprime des affiches, donne des conseils. Le petit frère s'en va, laissant le pigeon a ses élucubrations nocturnes. Puis il se dit que ça a assez duré, et qu'il faut qu'il annonce sa rupture au grand frère, qui n'est toujours pas au courant 4 jours après. Le communiqué officiel délivré, il essaie de changer de sujet et évoque la perruche disparue. Le grand frère est au courant, il a vu passé une annonce sur facebook. Le pigeon se dit qu'il ferait bien de partager cette annonce sur un groupe d'entraide entre voisins du quartier auquel il appartient.

Mardi, la journée est compliquée. Le travail est dense, la chaleur pesante, les gens sont tendus. Dans la voiture qui le ramène chez lui, le pigeon craque, se dit que ses bonnes résolutions ne servent à rien, que dès qu'il sera rentré il va appeler celui-dont-on-ne-doit-prononcer-le-nom et le supplier de revenir. Le pigeon sort du parking, attrape son téléphone pour commettre l'irréparable et...

Il voit qu'il a plusieurs notifications sur facebook (c'est un pigeon hi-tech). Il clique (parce qu'en plus d'être un pigeon connecté c'est un pigeon curieux), la page met un temps fou à charger, et soudain.. La perruche est là, elle la voit sur son téléphone. Elle s'est posée au bord de la fenêtre d'un voisin, qui faisait partie du groupe facebook de quartier, qui a vu passé l'annonce et l'a reconnue. Quelques heures avant, le même voisin avait montré l'annonce à plusieurs de ses amis en leur disant "les gens sont fous quand même, comme si c'était possible de retrouver une perruche disparue en plein Paris !".

Ce soir grâce à la perruche, le pigeon se sent un peu moins pigeon.

Fig 2. "Il n'y a que de façons de vivre sa vie. L'une c'est de penser que rien n'est miracle.
L'autre c'est de penser que tout est miracle"
                                         





19 juillet 2016

La règle des 15 minutes

Fig 1. La persistance de la mémoire - Dali
Je ne sais pas qui a écrit les grandes règles universelles de la rupture (#lemanueldelabonnelarguée) , mais il est apparemment de bon ton de ne pas écrire de SMS romantique/
désespéré/revanchard/érotique/
menaçant/suicidaire à son ancien conjoint pour éviter de rejoindre le club des Ex Pathétiques ou celui des Célibataires à Durée Indéterminée.

N'étant pas absolument convaincue du bien-fondé de cette doctrine mais ne pouvant complètement faire confiance à mon hémisphère droit (étant donné l'état pré larvaire de mon nouveau cerveau post rupture voir ici), je décidais alors de m'y contraindre.

Force est de constater que cette stratégie dite de l'autruche-sans-réseau est assez facilement applicable lors des horaires de bureau, mais que passé 22h c'est juste... dur ! Arrive le moment fatidique où tu as le choix entre jeter ton téléphone du 4ème étage en essayant de viser pile poil entre les grilles de la bouche d’égout (chance de succès : 5%), aller aux urgences pour demander à ce qu'on te plâtre les deux bras (chance de succès : 0,5% ... mais en insistant bien tu peux finir sanglée à un brancard ce qui convient aussi à la situation) ou envoyer un SMS larmoyant que tu regretteras instantanément en constatant que personne n'y répondra (ni maintenant, ni dans 2h, ni demain matin, cherche pas!).

Heureusement pour vous (et pour moi!), une jeune mère de famille (qui s'avère être mon amie) a trouvé le secret... non pas pour avoir des dents blanches en 18 sec.. ni pour perdre 5kg en mangeant des pâtes carbos pendant 10 jours... ni pour gagner 100 000 euros de papier toilette en bons d'achats... mais pour arrêter d'envoyer des messages après 22h (ah. d'accord. c'est bien.).

Quand l'envie d'envoyer un message inapproprié (et ils le sont tous après 22h!) te prend, tu rédiges le sms (sur ton tel ou sur une feuille ou dans ta tête si tu es du genre à avoir deux pieds à la place des mains), bien entendu tu ne l'envoies pas (si tu te demandes encore pourquoi je te conseille de relire cet article depuis le début), et tu attends 15 minutes (pile le temps de faire des pâtes carbos pour ton régime miracle!).

15 minutes c'est le temps qu'il faut à ton cerveau primitif pour comprendre pourquoi ce n'est pas une bonne idée d'envoyer ce message. C'est généralement le temps dont tu as besoin pour passer à autre chose, ou du moins retrouver un minimum de sang froid après ta petite crise de panique des 22h.
Fig 2 : Autoportrait de moi hier soir à 22h50. CQFD

Je profite de cet article pour remercier cette amie formidable pour ses merveilleux conseils et son aide inestimable depuis le début de la criiiiiiiise <3



18 juillet 2016

Et je cours... Je me raccroche à la vie !

Fig 1. Photo non contractuelle
Ça fait quelques années que je me suis au rrrruning (à prononcer avec l'accent) avec plus ou moins d'assiduité. Quelques heures après LE moment "fatidique", alors que je me retournais dans mon lit en essayant de forcer mon horloge biologique à avancer l'heure du coucher de minuit à vingt-heure-quinze (oui j'avais la foi..), ça m'a pris comme une envie de c....ourir !


J'ai la chance d'habiter en bas d'une petite colline champêtre nommée Montmartre, j'ai donc enfilé mes superbes basket rose fluo (quand on est déjà casée on peut se permettre d'acheter ce genre de chaussures repousse-mec), un legging de sport (même commentaire que précédemment) et le vieux maillot de l'équipe de france de foot roulé en boule dans un coin de ma chambre depuis la finale perdue de dimanche dernier et ... (suspens insoutenable)... j'ai couru.

Passé les premières minutes où tu te demandes juste si tu ne serais pas légèrement maso d'ajouter de la douleur au malheur, les minutes suivantes où tu te dis que de toutes façons tu es tellement triste que ça ne passera JAMAIS, vient le moment où ton cerveau commence à manquer de sang (ben oui puisque la nouvelle priorité de ton corps ce sont tes jambes qui se prennent tout à coup pour celles d'Usain Bolt) et où ta tête se vide comme par magie. Tu te sens juste vivante (et c'est déjà beaucoup).

Bon je vais pas te mentir, tu sues aussi beaucoup et tu deviens tout rouge. Tu peux même avoir des points de côté ou des douleurs aux pieds. Et une fois que tes jambes ont retrouvé leur habitat naturel (le petit pouf ou la table basse devant le canapé) ton cerveau finit inexorablement par se remettre à cogiter. Mais faire des efforts comme celui là, ça te permet de regagner un peu d'estime de toi (et dieu sait qu'on en manque dans ces moments), de perdre quelques calories (personne ne va s'en plaindre) et de prendre une grande bouffée d'oxygène après avoir passé la journée la tête sous l'eau.

Et depuis que j'ai recommencé à courir... je n'ai plus réussi à m'arrêter (j'écris d'ailleurs cet article sur mon téléphone en plein footing... si si !).


Fig 2. Footing pastoral du dimanche 

17 juillet 2016

Le deuxième jour du reste de ta vie

Fig 1 : Tuto pour tenir un feutre velleda
Qu'on soit fan de Daho ou de Rémi Bezançon, on garde tous en tête CE premier jour où une supposée "nouvelle vie" démarre, où l'on fait table rase du passé pour reprendre en main le cours de notre existence après avoir barboté nonchalamment dans une forme de bonheur sans vraiment s'en rendre compte.

Je vais peut être briser un mythe ou énoncer une formidable banalité mais concrètement, le premier jour après une rupture, on le passe essentiellement à regarder son nombril disparaître sous la quantité hallucinante de larmes que l'on est capable de produire en de tels moments (et c'est généralement là que tu réalises que ta prof de svt du collège t'a pas baratiné en te disant que le corps humain était fait à 65% d'eau).

Pour certains, ce passage de l'état solide à liquide du corps humain ("la liquéfaction" te glisse encore à l'oreille Mme Estivales) peut durer plusieurs jours/semaines avant de reconnecter quelques-unes de tes neurones pour t'improviser un simulacre de cerveau qui fera l'affaire pour les prochains jours. Juste ce qu'il faut pour faire quelques projets, prendre des initiatives, te fixer des objectifs à ta hauteur.

Pour moi il aura fallu 32h et une bonne nuit de sommeil avant de sortir de cette forme de mort cérébrale (ce qui m'a laissé le temps de perdre 3 parties de scrabble et une bonne partie de ma dignité). Puis j'ai éteint le mode auto-pilote qui m'avait permis d'arriver jusqu'ici sans oublier de manger, me laver et respirer, et j'ai recommencé à avoir envie. Envie de manger le crumble qui me faisait de l'oeil. Envie irraisonnée de faire les magasins. Envie de changer de tête. Envie de reprendre ma vie en main. Envie de démarrer un nouveau blog.

Fig 2 : Crumble pêche, banane et tendresse





Au commencement était le verbe

Je n'avais pas blogué depuis des années quand une amie m'a suggérée de m'y remettre... What the fuck ?... Depuis que j'ai fermé mon vieux skyblog le nombre de ces sites a du être multiplié par quatre-vingt-trois mille environ (l'effet d'exagération est plus fort quand on écrit en toutes lettres). Alors qu'à l'époque on se contentait de recopier des paroles de chanson-à côté de gifs animés à paillettes-et de faire des big up à nos potes du lycée, aujourd'hui il y'a des blogs sur absolument tous les sujets ! De quoi j'allais bien pouvoir parler ?!


J'ai d'abord pensé écrire sur ce que je connais le mieux, genre, le couple. Je suis en couple avec le même garçon depuis mes 17 ans (oui à 17 ans on dit encore "garçon"), j'en aurai bientôt 27, ça me fait presque un bac+10 en science de la coupulence. Puis je me suis dis que les gens n'aimaient pas les meufs qui se la racontent, les couples parfaits, les donneurs de leçons, les conseillers conjugaux virtuels... Qu'il fallait que je commence quelque chose de nouveau, que je parte de zéro avec le lecteur pour qu'il puisse me suivre et s'identifier dans mes progrès et mes galères, mes espoirs et mes doutes. Un truc dans lequel j'étais vraiment nulle j'avais une grosse marge de progression...


Genre, la rupture sentimentale !! Etant casée pépère depuis la dernière décennie, je l'avoue, j'ai peu expérimenté la pratique, et je ne m'en portais pas plus mal jusqu'à il y a 2 jours. Jusqu'au fameux "il faut qu'on parle" (sérieusement ??? un bac+4 en science du langage et tu pouvais pas formuler ça autrement?!). Non mais arrêtons nous deux minutes sur cette phrase quand même! C'est clair que ratio salive gaspillée/efficacité on a guère fait mieux hormis peut être "j'me tire" de Maître Gimms. Mais c'est une arme de destruction massive, le sniper de la relation !  L'autre n'a même pas fini de prononcer la phrase que tu as déjà fondu en larme/sur le sol/sur lui/comme neige au soleil (rayez la mention inutile). Et si déjà le mec/la fille avait l'intention de te quitter, c'est pas avec ta tête de chamallow ramolli et ton vocabulaire du niveau d'un élève de petite section que tu vas le faire changer d'avis !                        
Fig 1. Vie et mort d'un chamallow

Voilàààà, c'est fini. Maintenant c'est l'impro totale, la feuille blanche, le "reboot(c'est le mot que m'a appris le vendeur de la fnac aujourd'hui pour m'expliquer que j'allais perdre toutes les données de mon ordi... oui je vais me mettre à jouer au loto je crois bien que c'est MA semaine !!).  Bon ben si ça vous dit toujours de m'accompagner dans ce voyage au bout de la nuit, vous êtes les bienvenus :)

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