28 février 2017

Lucky me

Je sais pas si c'est très sain de vouloir à tout prix décortiquer tout ce qui traverse mon cerveau au jour le jour. Des fois je me dis que je me fais peut être trollée par mon propre cervelet. D'autres que je suis juste chanceuse.

Je sais pas si je suis optimiste de nature ou si ça me demande des efforts insoupçonnés. Des fois je me dis que je dois être sacrément névrosée dans le fond. D'autres que je suis juste chanceuse.

Je sais pas si on choisit de s'en remettre ou si ça nous tombe juste dessus, comme on cesse un beau jour d'avoir le nez qui coule et la voix de voldemort. Des fois je me dis qu'un gros retour de bâton m'attend au tournant. D'autres que je suis juste chanceuse.

Aujourd'hui j'ai ri. Demain je veux rire encore. Ça m'avait manqué de rire autant.

Finalement, je crois que j'ai juste beaucoup de chance.

Fig 1. That's SO me !

23 février 2017

Des nouvelles

Je vais bien, ne vous en faites pas. En fait j'écris moins quand je vais trop mal, ou trop bien, c'est un peu à double tranchant. Mais généralement je finis par venir poster un article ici, dépressivant ou positivant au possible, et retrouve mon état à peu près normal et cohérent après.

Non là je suis juste démesurément débordée. Mais je kiffe ma life, j'ai 8000 échéances pour la fac, une présentation à faire dans un congrès pour un peu moins d'un mois, un boulot de fou que j'aime d'amour avec des collègues qui viennent m'amener de quoi grignoter entre deux rendez vous quand je suis trop à la bourre pour m'arrêter manger <3.

Fig 1. Vis ma vie
Je vois des gens cool, bois des cocktails cool, sort dans des restos et des bars cool en ce moment. Ça me laisse moins de temps pour dormir et soigner ma sinusite qui récidive (si vous avez raté l'histoire de la sinusite vous pouvez me suivre sur instagram je suis très drôle comme meuf) mais j'ai l'impression de vivre un peu plus. Ce petit plus qui me manquait depuis un moment.

Bon je vais quand même clôturer cet article rapidement parce qu'il est trop tard pour se lancer dans de grands monologues égocentriques. Tellement tard qu'on est déjà le 23 février.

Fig 2. Ok I let you be the cookie
Je dédie cette article à la meuf que j'ai rencontré y'a un peu plus de 21 ans, qui collectionne mes cartes postales (on doit plus être loin de la centaine) depuis qu'elle a arrêté les cartes pokemon;

La meuf qui a accepté de porter des porte-clés BFF (et qui n'hésiterait pas à refaire de même aujourd'hui);

La meuf qui fait monter les stats de ce blog au Royaume Uni.

Avant même l'invention d'internet, elle se tapait déjà des dizaines d'heures de lecture de mots, poèmes, bandes dessinées en tout genre sortis de ma tête. Des fois je me demande si elle connait pas mieux ma vie que moi même. En fait, c'est peut être elle ma plus belle histoire d'amour.

Un jour je lui écrirai un vrai article qui sent l'Eau Jeune et a un goût de skittle. Ce soir je voulais juste lui souhaiter le meilleur et de retrouver ce petit plus pour ses 28 ans.

Fig 3. That's OUR place !
Parce qu'elle mérite d'être heureuse beaucoup plus que moi (qui suis aussi biatch et insupportable qu'elle est adorable et tolérante).

Yolo
jtm
déso pas déso
CQFD.

18 février 2017

Chanson du vendredi soir, bonsoir


Ce soir c'était révisions, mais je mets le CD de Sia (ouais j'achète encore des CD à la fnac même si je tiens à ma réputation de badass) et c'est une autre soirée qui commence.

Non mais cette chanson je pourrais pas vous expliquer à quel point je la kiffe, je passe ma vie à la chanter, à mes copines, sous la douche, sur snapchat, dans ma voiture, avec mon chat...

Bon de toutes façons je suis sur mon blog et j'y poste bien ce que je veux. Donc ce soir ce sera SIA. Enjoy mes goûts en cartons !

13 février 2017

Insomnies









                                                                ... 4h12 plus tard ...



Article dédié à Lyse, Coline, Yulizh et autres copines ou ex-copines de super héros super occupés...

12 février 2017

Le jour où j'ai repris ma vie en main

Fig 1. Y'a pire comme endroit
 Je me souviens très bien de ce moment. J'étais en vacances depuis un peu plus d'une semaine après des mois à trimer sans congé. J'avais vadrouillé en Slovaquie avec ma meilleure amie pour finalement me poser chez mon frère en Autriche encore quelques jours. J'avais peu de nouvelles de mon mec, ce qui était habituel quand on était loin de l'autre et que j'avais fini par accepter au bout de 9 ans.

J'étais donc seule avec moi même et la belle Vienne une grande partie des journées. Pour une fan de Klimt, de pâtisseries et de cucu, c'est un peu la capitale rêvée. Mon bullet journal, commencé peu de temps avant mon départ, ne quittait pas mon sac. J'y inscrivais tout pour ne rien oublier.

Les heures passées à me balader dans ces grandes avenues et ces musées immenses me laissaient pas mal de temps pour cogiter.

Fig 2. Pour bien resituer l'ambiance

A ce moment j'étais sur Paris depuis bientôt 3 ans, dont deux années à bosser au même endroit. Nous avions le projet de nous expatrier dans un pays anglo-saxon dans à peine plus d'un an. Je n'étais pas triste dans mon boulot, mais pas heureuse non plus. J'avais frôlé le burn out peu après être arrivée à cause de la pression de dingue qu'on/je me mettais. Après des discussions avec ma titulaire, l'ambiance s'était sensiblement améliorée et j'avais fini par me faire au climat de cette petite entreprise.

Il y avait un gros problème de turn over et d'équipe qui changeait tout le temps, mais je bossais sur des cas intéressants, avec un matériel de pointe, et des clients ravis de mon travail. Je gérais mon emploi du temps et mes vacances un peu comme je le voulais et je gagnais bien ma vie.

Fig 3. Ma vie c'était ça
Pourtant je quittais mon appartement tous les matins avec la boule au ventre et les larmes aux yeux. Sur la route pour me rendre là bas je comptais les heures qui me séparaient de mon retour à l'appartement. Des fois je m'imaginais avoir un accident de voiture, suffisamment sérieux pour m'empêcher de travailler 1 ou 2 mois, mais pas trop grave non plus parce que je suis loin d'être suicidaire ou autre.

Je tenais le coup en me répétant que cette situation était temporaire, que dans 1 ans, 2 mois et 23 jours mon mec aurait fini son master et que je pourrais claquer la porte sans regret. Après tout, ça faisait presque 2 ans que je tenais, le plus dur était derrière moi. Et j'allais pas tout laisser en plan, partir trouver autre chose alors que l'on comptait quitter Paris dans si peu de temps, ça n'avait pas de sens.

J'avais discuté quelques mois plus tôt avec une copine qui s'inquiétait que la seule chose qui me fasse tenir dans mon boulot, c'était sa date d'expiration. Que c'était finalement très précaire comme situation, et qu'au moindre chamboulement dans mon quotidien je risquais de friser à nouveau la crise de nerf. Je savais qu'elle avait raison, mais pour toutes les raisons évoquées précédemment, et surtout les engagements envers mes clients, je ne pensais pas avoir d'autres solutions que de rester.

Fig 4. Rêve ta vie en couleur
Alors j'avais écris ses paroles réconfortantes sur un petit papier, que j'avais précautionneusement plié en 4, 8, 16, 32, et enfoui dans un recoin de ma tête avec tous les autres conseils bienveillants que l'on me donne et que je garde pour plus tard quand je n'ai pas la force ou l'occasion de les appliquer tout de suite.

C'était donc un vendredi. Je marchais dans le muséum d'histoire naturelle de Vienne en me rappelant avec nostalgie les projets de paléontologue que j'avais étant petite. Et ça m'est apparu comme une évidence. Je ne voulais pas retourner travailler lundi. Mais pas la bête angoisse de fin de vacances. Je ne voulais plus.

Et pour la première fois, je réalisais que j'avais tout à fait les moyens de prendre cette décision.

J'ai essayé de terminer ma visite, mais je n'arrivais plus à me concentrer, j'avais mis des mois à me décider mais il fallait que je tranche maintenant tout de suite sinon j'avais peur de renoncer comme les autres fois. Je suis allée à la cafétéria me commander un thé et j'ai commencé un brouillon de liste de pours et de contres sur une serviette en papier.

Ma décision a été finalement assez rapide à prendre étant donné que les arguments en faveur de ma démission étaient deux fois plus nombreux et plus recevables que les "peur de la confrontation" "abandonner mes clients" "habitude et confort" qui remplissaient la colonne adjacente. En bas de ma liste de pour j'avais d'ailleurs noté "reprendre ma vie en main".

J'ai eu très peur de ne pas aller jusqu'au bout, alors je me suis forcée à en parler à plein de monde pour ne plus avoir à reculer. Le samedi je rentrais en France retrouver mon mec devenu complètement acariâtre en dix jours d'absence (mais je pensais encore que c'était à cause de ses révisions). Le dimanche j'envoyais mon mail de démission. J'allais aller au bout de ma décision, avec ou sans son soutien.

Fig 5. Oui j'ai compris le jeu de mot

8 février 2017

On ne change pas (les autres)

On ne peut pas changer les autres s'ils ne veulent pas changer. 

Fig 1. Tmtc
Cette phrase est d'une évidente banalité. Pourtant j'ai mis des années à arriver à cette conclusion. C'est peut être du à mon égo surdimensionné, au fait que mon existence tourne quand même pas mal autour de ma pomme, ou encore la conséquence des centaines d'heures cumulées de comédies romantiques ingurgitées depuis l'enfance, je ne sais pas.

Mais par exemple, des fois, j'ai l'impression que je peux être heureuse/empathique/enthousiaste (choisissez c'est cadeau) pour deux. Ça demande une grosse dose d'optimisme et d'énergie, mais c'est surtout illusoire et sur la durée ça ne peut évidemment pas fonctionner.

C'est exactement ce qui s'est passé pour ma toute dernière relation. J'ai cru qu'à force d'y croire pour lui et pour moi, de donner à notre idylle une sorte de cadre et de régularité, notre histoire finirait par prendre la forme que je voulais lui donner. Quand j'ai fini par comprendre que malgré toute ma bonne volonté il ne rentrerait pas dans les cases que j'avais tracé pourtant sur mesure pour lui, j'ai décidé de mettre fin à tout ça.

Fig 2. This is the end (beautiful friend)

J'aurais pu me satisfaire de qui il était comme je le faisais depuis des semaines au lieu d'essayer de tout chambouler pour mon petit confort. Mais on ne peut pas changer les autres s'il ne veulent pas changer. Et moi, je ne veux pas changer.

Je veux continuer à m'enthousiasmer quand je reçois un message. Sentir mon cœur s'emballer quand on m'embrasse tendrement. Je veux passer des soirées, des nuits et des weekend avec le garçon qui me plait, sans avoir besoin de tout planifier. Mais surtout, je veux partager tout ça avec quelqu'un qui en a autant envie que moi.

Je sais que rien n'est simple, et qu'aucun couple ne fonctionne sans quelques ajustements de part et d'autre. Il y a les changements qui nous font avancer. Et il y a les compromis que l'on fait avec soi, avec nos aspirations, avec ce qu'on a toujours voulu.

Fig 3. Mode d'emploi
Au début on se dit que ce n'est pas grave, que le bonheur passe avant tout et que ce n'est qu'une petite entorse sans gravité aux règles que l'on s'était fixées.

On hésite d'ailleurs à réécrire ces règles, on se dit qu'il n'y a pas une unique façon d'être heureux. A défaut d'obtenir ce que l'on veut vraiment, on se contente de ce qu'on a. De ce que l'autre nous offre.

Puis j'ai réalisé que j'avais 27 ans et que j'étais trop jeune et pas encore assez désespérée pour faire ce genre de compromis.

Je lui ai demandé s'il voulait changer, il m'a dit que non. Je me suis demandé si je voulais changer, la réponse était la même.

La conclusion s'est imposée à moi, non sans peine. J'étais tellement heureuse que je pensais pouvoir l'être pour deux. Il était tellement triste qu'il ne pensait pas pouvoir être heureux avec moi.

On ne peut pas changer les autres s'ils ne veulent pas changer. CQFD.

6 février 2017

Life goes on

Fig 1. Tendresse
Au milieu de la boue et du froid, emmitouflé sagement entre ses parents, il dormait.

On distinguait à peine ses paupières, sa bouche ou son nez du monceau de vêtements qu'on avait soigneusement disposé contre son corps.

Autour de lui, les adultes m'exposaient dans un anglais approximatif les problèmes qu'ils rencontraient ; les gênes pendant les repas, la douleur qui se rappelait à eux, inlassablement, depuis des semaines.

Tout au fond de cette pièce exiguë, comme bercé par les soupirs et les attentes souvent irréalistes de ses parents, il dormait. Sa présence paisible, ses songes silencieux, la chaleur qui l'entourait détonnaient singulièrement avec l'atmosphère bruyante du cabinet et nous offraient un peu de répit
au cœur de cette journée agitée.

Il ne savait rien des conflits qu'avaient fui sa famille, de son pays d'origine, de celui où ses parents pensaient trouver refuge sans savoir ce que réfugié signifiait en français. Aucune fée ne s'était penchée sur son berceau. Aucun dieu ne lui avait promis une vie simple ou une enfance insouciante.

Pourtant, comme un pied de nez à ce quotidien éprouvant, il dormait d'un sommeil calme et profond.

[...]

Un râle, un bruit un peu plus fort l'ont finalement soustrait à sa sieste. Il a ouvert ses grands yeux noirs dans une tranquillité olympienne à laquelle il m'avait déjà habituée. Il est resté sans bruit à observer ces adultes allongés, le ronronnement des machines, le ballet des instruments que je sortais machinalement les uns après les autres.

Fig 2. Cabinet de fortune

Une fois terminé je me suis approchée avec une peluche que j'avais dégotée le matin même au milieu des cartons de médicaments et d'échantillons de dentifrice. Je me suis adressée à lui avec l'air gaga qui me caractérise quand je suis face à un bambin. Il a plongé ses yeux dans les miens, a plissé légèrement les paupières et m'a gratifié d'un immense sourire édenté.

[...]

Il s'appelle Abbad. Ses parents ont fui le kurdistan irakien. Il est né à l'automne, comme moi. En France, toujours comme moi.

Contrairement à moi il a passé les premiers mois de sa vie dans une cabane en bois, sans chauffage ni matelas, sur les tapis que ses parents ont pu récupérer. Il n'a connu que ce camp où je me rends tous les trois mois et où je suis aussi contente d'arriver que de repartir.

La vie trouve son chemin, toujours. L'humanité devrait en faire tout autant.

Fig 3. Entrée du camp

Pour aller plus loin : http://www.msf.fr/actualite/dossiers/impasse-refugies-en-france

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