25 juillet 2016

La solitude

Je n'ai jamais vécue seule. Après avoir quitté le nid familial, j'ai débarqué dans un foyer d'étudiantes, puis dans une coloc et enfin je me suis installée avec mon copain, il y a 7 ans (fiou je suis vieille en fait!).

Alors bien sûr, je me suis déjà retrouvée seule chez moi ou en vacances, mais une dizaine de jours tout au plus, et en sachant que c'était temporaire (et d'ailleurs j'aimais plutôt ça). Mais là concrètement, même si je vois beaucoup mes copines ces derniers jours, je me réveille et je me couche seule tous les jours. J'ai plus personne avec qui m'extasier quand mes pâtes sont parfaitement cuites ou que le chat fait une pose trop mignonne. Plus personne pour me faire à manger quand je quitte le boulot à 20h (à part peut être le cuisto du kebab d'en bas). Plus personne pour faire mes lessives et mon repassage (oui j'avais le SEUL mec qui avait l'option blanchisserie dans son package couple). Plus personne à qui raconter ma journée quand je rentre et que j'ai juste assez de force pour me vautrer dans le canapé.

Le matin je prenais un gros shoot de son odeur en l'embrassant pour trouver la motivation pour aller à mon boulot pourri. Le jeudi quand il se levait avant moi il allait souvent m'acheter une crêpe à la boulangerie en bas. Le weekend on pouvait traîner au lit tous les deux. Et là nuit si je faisais un cauchemar ça le réveillait instinctivement.

En fait en écrivant cet article, je réalise que plus que la solitude, c'est son absence qui me pèse. J'ai pas envie de quelqu'un d'autre dans notre appart. Je veux qu'il rentre et qu'il m'écoute déblatérer de mes problèmes de dents ou de filles pendant des heures en faisant semblant de s’intéresser. Je veux qu'on danse dans le salon en chantant sur Notre Dame de Paris. Je veux qu'il me reprenne quand je fais des fautes de français ou que je parle de moi au masculin.

Tous les soirs depuis 3 ans qu'on était sur Paris, je l'engueulais parce qu'il laissait sa clé dans la porte quand il rentrait avant moi et que j'étais obligée de sonner et d'attendre qu'il vienne m'ouvrir car j'étais coincée . Je l'engueulais vraiment, je me souviens, ça m'énervait de lui rabâcher tous les soirs pour rien. Maintenant, à chaque fois que je rentre à l'appart, je prie très très fort juste avant de mettre la clé dans la serrure pour qu'elle ne s'ouvre pas.

Fig 1. Home sweet home




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