Fig 1. J'avais un concert après, moi ! |
Je lui avais envoyé un sms avant les fêtes pour savoir s'il retournait dans notre petit patelin et si l'on pourrait s'y croiser, mais comme il n'y rentrait pas on a convenu de se revoir sur Paris. A la base je lui avais proposé de se rencontrer pour débriefer un peu notre rupture maintenant que les passions étaient retombées, au final je crois qu'on a parlé de tout sauf ça.
On a passé un bon moment, on s'est donnés des nouvelles de tout le monde (sauf de sa mère, étrange...), on a ri, j'ai postillonné un bout de salade et on s'est quittés en se promettant de se revoir à l'occasion. Sur le moment c'était plutôt léger et agréable de le revoir.
Et finalement les jours qui ont suivi j'ai pas mal cogité.
Je ne pense pas que je puisse renouer d'amitié avec lui pour le moment. C'était trop naturel dimanche pour être vraiment sain. Je le connais toujours par cœur, je sais ce qui va le faire rire, le forcer à réagir ou l'émouvoir gentiment. Si on enlève sa nouvelle écharpe et son pantalon flambant neuf probablement acheté en soldes, c'était la même personne que j'ai côtoyé toutes ces années.
Je suis passée par plusieurs stades de réflexion. Est-ce que l'on peut vraiment faire le deuil d'une vie heureuse ? Je veux dire, quand on était dans une relation négative qui nous tirait vers le bas ou nous empêchait de nous épanouir, même si c'est compliqué, j'imagine qu'on peut se raccrocher à ça pour avancer ?
Fig 2. Rompre avec un canard c'est plus simple |
Des fois quand je me balade à Paris, je croise le chemin de mon ancienne vie. Une sortie de métro que j'avais l'habitude d'emprunter, une boulangerie où je m'arrêtais en rentrant. Ça m'arrive de laisser glisser mon imagination et de me demander où j'en serai aujourd'hui si on ne s'était pas séparés. Si j'attendrais sur le même quai, si je prendrais la même baguette.
Fig 3. Bipolarité mon amour |
Même si j'ai eu relativement peu de copains avant mon ex, ça m'arrive de tomber sur des photos d'eux à l'étranger ou avec leurs nouvelles copines et de me dire que j'aurais pu être là avec eux. Je ne fais pas de projection, c'est juste drôle d'imaginer les différentes vies auxquelles j'ai délibérément renoncé, ou pas.
Mais je ne pense pas en être encore à ce stade avec lui. De vraiment être capable de faire la différence entre une vie imaginaire ou fantasmée.
Fig 4. That's SO ME ! |
Finalement, cette rencontre qui était plutôt chouette et spontanée a remué pas mal de choses par la suite. J'aurais sans doute pu m'effondrer sous le poids de ces interrogations auxquelles je n'ai toujours pas toute les réponses. Mais je suis persuadée que c'est comme ça que l'on avance, en se confrontant à la réalité, et en se posant les bonnes questions.
Et j'ai furieusement envie d'avancer.
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