6 janvier 2017

Les fêtes

Fig 1. Look casual esprit de noël
Ce serait mentir que de dire que ces premières fêtes sans mon ex n'ont pas été plus compliquées que les autres.

Je ne parle pas des vacances en général, car mes parents ont l'habitude de me voir glander en pyjama toute la journée et glandouiller sur l'ordi des heures durant (#décompression).

Mais pour Noël on a l'habitude de recevoir la famille proche (et moins proche) pendant plusieurs jours, et outre la quantité phénoménale de boulot que ça demande quand on reçoit une trentaine d'adultes à manger, il a fallu y ajouter toute l'énergie pour faire bonne figure et montrer que "ça va!" avec un grand sourire.

Sauf que la maison de mes parents c'est un labyrinthe piégeux, remplis de souvenirs tendres et (il faut l'avouer) encore un poil douloureux.

Comme je vous l'expliquais ici il y'a plusieurs mois, j'ai l'impression que la rupture consiste en une longue succession de "lâcher prise", et en gros, quand je rentre dans cette ville où l'on s'est rencontrés il y'a 16 ans, c'est un peu plus compliqué que le reste du temps.

On a traîné dans ces rues, dans les pièces de cette maison tellement de fois que je croise son esprit malin derrière chaque porte de chambre ou de placard. Il est devenu le vilain fantôme que j'ai toujours craint de rencontrer dans cette immense et vieille baraque.

Fig 2. Bienvenue au club
Il faut aussi dire qu'hormis mon grand père, il n'y avait que des couples chez nous pendant les fêtes. Je crois que lui et moi on avait un peu de mal. Mon grand père il me parle souvent de son passé, de ses souvenirs avec ma grand mère. C'est drôle parce que toute ma vie j'ai eu l'impression que mes grands parents n'étaient pas si heureux ensemble.

Ma mamie avait le même caractère de chien que mon père (et moi), et ils s'envoyaient gentiment bouler à longueur de repas de famille. Mais depuis qu'elle est tombée malade puis décédée, j'ai réalisé tout l'amour qu'il y avait entre eux et que j'avais occulté pendant des années avec mes a priori.

J'aime bien l'écouter raconter, mon grand père, j'ai l'impression qu'il a vécu tellement de vies différentes qu'il ne radote presque jamais. Souvent il s'inquiète de savoir comment je vais, si ça se passe bien au boulot, si je suis heureuse à l'autre bout de la France.

Fig 3. En vrai mon papy il a pas de lunettes
J'aime pas qu'il s'inquiète, mon grand père, du coup j'insiste toujours sur les bons côtés, je positive et change gentiment de sujet si celui-ci est un peu sensible. Je lui raconte jamais rien de trop trop personnel.

J'ai mis près d'un mois cet été à lui avouer que je m'étais séparée, parce qu'il ne comprenait déjà pas que je puisse partir en vacances sans mon ex aussi souvent (et sans lui écrire de lettre tous les jours) alors une rupture définitive ça devait lui sembler inconcevable.

Mon ex aimait beaucoup mes grands parents et c'était réciproque. Il rigolait toujours aux blagues de mon papy et se resservait 3 fois de la purée de ma grand mère.

Des fois ça me rend un peu triste de me dire que c'est le seul de mes copains qui aura eu la chance de les connaître tous les deux.

Dimanche dernier, mon grand père m'a demandé, tout désolé, si c'était vraiment fini avec mon ex. Je crois en fait que ça m'a plus touchée qu'attristée, que pour une fois il m'interroge sur un sujet aussi personnel. Alors j'ai pris une grande inspiration et j'ai répondu :

"Oui. Mais ça va"

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