11 septembre 2016

L'article qui ne disait pas son nom

Fig 1. 14 ans ET rebelle
 Partons du principe que j'ai 14 ans.

  (..silence gêné..)

Le truc trop cool quand on a 14 ans mais qu'en fait on est adulte, c'est que le champ des possibles qui s'ouvre à nous est juste monstrueux. On peut sortir quand on veut, rentrer à pas d'heures, traîner sur l'ordi jusqu'à 4h du mat, manger des trucs trop cool, s'acheter des conneries, faire la grasse mat... (bon ok ça ça s'applique surtout aux filles larguées qui viennent de démissionner #lagrandevie !).

 Je pense que l'on profite plus de ses 14 ans quand on en a 26 que sur le moment. Pas uniquement pour les raisons pratiques, matérielles et libéralistes que je viens d'évoquer, mais surtout parce qu'à 14 ans on n'arrive pas à apprécier l'insouciance et la futilité de notre quotidien à leurs justes valeurs.

Quand on a des rendez-vous à gérer, des impôts à payer, un appart à déménager, des obligations plus ou moins professionnelles et qu'on se réveille un matin en ayant de nouveau 14 ans, on oscille en permanence entre un "AAAAaaaaaaaah mais c'est trop bien la vie" et un "oh mon dieu je suis vraiment trop niaise en ce moment achevez moi".

Avoir 14 ans à Paris ça n'a rien à voir avec ce que j'ai pu vivre dans ma petite bourgade "provinciale".

Fig 2. Souvenirs souvenirs
Quand j'étais ado, le seul endroit un peu cucu de ma ville c'était une minuscule place où tu descendais par quelques marches pour t'installer sur un banc en pierre en face d'une fontaine qui n'avait de fontaine que le nom.

Mais bon à 14 ans quand on avait rien d'autre à se mettre sous la dent, c'était déjà le summum du romantisme et on ne comprenait pas le peu d'engouement des adultes quand on leur parlait de cette place "qui est juste l'endroit LE PLUS COOL de la ville".


Bien sûr on avait pas assez d'argent pour se payer une pizza au restaurant juste au dessus donc on passait à la mie câline acheter un super-cookie (si vous ne connaissez pas le principe du super cookie vous avez juste raté votre adolescence) qu'on partageait en se regardant dans le blanc des yeux.

Alors quand on a 14 ans, qu'on est adulte, qu'on a vécu son adolescence quasiment à la campagne et qu'on est à Paris, that's THE dream. En ce moment j'ai l'impression que ma vie c'est une comédie améri-cucu-aine où l’héroïne en chie vachement au début mais qui finit plutôt bien. Sûrement l'effet quais de seine, jardins parisiens, balade à Montmartre tout ça tout ça.

Voilà. Voilààà. Je vais m'arrêter là parce que sinon l'ado de 14 ans qui a pris le contrôle de mon hémisphère droit va transformer cet endroit en skyblog kikoolol. Et je vous promets que PERSONNE n'a envie de voir ça.

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