29 novembre 2016

La peur de l'échec

Fig 1. Autoportrait 765
Ce matin j'ai lu un article sur l'obsession des notes qui m'a beaucoup parlé. Je sais pas si de base dans ma vie j'avais des prédispositions, si ce sont les comparaisons incessantes avec mon grand frère brillantissime qui ont forgé mon caractère ou encore la pression que m'ont mis des parents qui ont toujours voulu le meilleur pour moi... Mais voilà, aujourd'hui je suis quelqu'un d’extrêmement perfectionniste.

Bien sûr quand on vient chez moi (et qu'on se rend compte de mon autre prédisposition pour le bordel) ça ne saute pas forcément aux yeux tout de suite. Si vous attrapez ma thèse dans la bibliothèque ou que vous tombez sur mon classeur de comptabilité, là déjà vous commencerez à vous poser des questions. Si vous travaillez à l'urssaf et que vous avez déjà reçu une
lettre d'excuse pour retard de 856 lignes écrite en alexandrin, y'a moyen que vous m'ayez déjà grillée.

Je suis le genre de fille à ne pas pouvoir fermer l'oeil la veille d'une interro tant que je n'ai pas relu mes cours jusqu'à la dernière ligne (même s'il est 4h du matin et que ce sont des cours que je connais très bien de base). Le genre qui ne conçoit pas de ne pas lire les cinq pages en anglais d'un article scientifique avant de le citer pour être sûre que le résumé était pas tronqué.

Fig 2. Le bourrage de crâne des révisions


Ce serait drôle si mon perfectionnisme s'était arrêté au domaine du scolaire, mais non je suis une grosse relou pour tout. Genre quand je débat ou que je me prends la tête avec quelqu'un, il faut que tout soit dit et compris pour que je passe à autre chose. Quand je fais de la couture et que ce n'est pas parfait j'ai besoin d'être rassurée par 8000 personnes différentes que ce que j'ai fait n'est pas horriblement moche parce que je me suis un peu endormie sur ma machine et que la couture part en live. Et on va éviter le sujet du boulot sinon on en a jusqu'à demain matin.

Fig 3. I love my life épisode 54


Bref, pas besoin d'avoir une thèse en psycho pour se douter que ce perfectionnisme cache une grosse peur de l'échec. Je veux vraiment pas me la jouer prétentieuse, mais depuis toute jeune, j'ai jamais vécu de grosse déceptions. Je me suis toujours donnée les moyens de réussir ce que j'entreprenais, quitte à ne pas me lancer si je sentais que ça risquait de ne pas passer. Ça peut paraître facile dis comme ça, mais ce sont surtout des années de stress et de pressions en tout genre, même si à la fin la réussite aide à faire passer la pilule.


Fig 4. Avant j'étais cucu, mais ça c'était avant....
Avant ma rupture, je vivais un peu mon couple comme une énième réussite.

J'étais avec le même mec depuis le lycée, toujours aussi heureuse et amoureuse, c'était mon premier amour du collège, il avait de l'allure, de la discussion, et en plus il était super sympa.

 J'étalais pas notre vie sur facebook tous les jours mais j'aimais bien poster de jolies photos de temps en temps tellement j'étais fière de ce qu'on avait.



Je crois que cet été avec la séparation j'ai expérimenté ce que j'ai vécu dans un premier temps comme le premier gros échec de ma vie. Je pense que c'est pour ça que j'ai mis un moment avant d'officialiser la nouvelle auprès de mes amis, j'assumais pas d'être montée sur Paris pour suivre mon mec pour me retrouver célibataire après 3 ans et un PACS.

C'est débile pour deux raisons. La première, c'est que la rupture arrivait des années après notre arrivée sur Paris et n'avait rien à voir avec celle-ci. La deuxième c'est que même si nous avions rompu 3 semaines après notre emménagement, ça aurait changé quoi ?

Fig 5. Pauvre choupette
En fait, plus que la peur de l'échec, je pense que j'ai la peur de décevoir. Décevoir mes parents, mes amis, mes profs... J'ai peur que l'image que je renvoie soit entachée, j'ai peur qu'on parle de moi et de tout ce que j'ai raté.

Ce week-end je racontais à une amie que j'avais pas trop envie de revenir m'installer dans le sud parce que finalement le fait d'être à distance me protégeait un peu des ragots et du regard des autres (même de celui de mes amis).

J'ai vraiment un problème avec tout ça j'en suis consciente. J'ai mis des mois à filer l'adresse de ce blog à mes copines par exemple.


La rupture en elle-même a été un enjeu social pour moi (la formule n'est pas de moi mais c'était tellement vrai et bien dit que je m'assoie sur le copyright). En cela elle a été formatrice, car elle m'a appris malgré moi à assumer un échec, ou du moins une déception aux yeux de tous. Bon j'ai pas encore passé l'épreuve du repas de noël ou du nouvel an mais je suis bien plus confiante qu'il y a 4 mois. J'ai d'avoir un peu réussi à surmonter ma phobie de l'échec grâce à elle.

Et le fait d'avancer m'a également permis de ne plus considérer ma séparation comme un échec. C'est plutôt même une réussite d'avoir réussi à rester près de 10 ans en couple alors qu'on avait tout juste 17 ans quand on a pris la décision de se mettre ensemble. Les ruptures font partie de la vie, ce qui est le plus important c'est comment gérer l'après et s'en remettre. Pour ça j'ai pas encore la formule magique, mais comme pour le reste, j'essaie de me donner les moyens de réussir.

Fig 6. CQFD


27 novembre 2016

Chansons des soirs, des espoirs ...

J'ai pas réussi à vous trouver la version radio que j'adore (et qui est un peu plus incisive), mais cette chanson c'est typiquement LA chanson que je chantais à tue-tête dans ma voiture depuis des années (notamment pour recouvrer un peu d'énergie après une journée de boulot) et pour laquelle j'ai eu un déclic la semaine dernière (approximativement à la 115678ème écoute) en mode "Haaaaaaan mais c'est TELLEMENT vrai, mais c'est TELLEMENT moi !"


Sinon Francis, je l'aime d'amour. Je sais toujours pas si ce monde est sérieux mais quand je l'écoute moi ça me donne envie d'y croire à nouveau. #articlecucunuméro890 #internezlà #ouaumoinsenlevezluisonordipasséminuit

24 novembre 2016

Ce que j'aime (par dessus tout) dans ma nouvelle vie

Après le teasing d'il y a quelques, je reviens aujourd'hui vous parler de ce qui me fait kiffer ma life depuis mon déménagement, ces trucs qui me font dire que ma vie est pas si pourrie quand je suis au fond du seau, ou qu'elle est carrément mieux qu'avant quand je suis dans une phase euphorique.

Mon nouveau boulot

Fig 1. Mes deux passions dans la vie
Mes copines qui ont l'habitude avec moi vous diront de vous méfier car mon rapport au boulot (et au monde en général) est rarement mesuré, en gros j'alterne des phases "ça j'adore" et "je déteste tout" (vous voyiez déjà venir la prédisposition à la bipolarité avouez). Donc pour rester objective, depuis que j'ai commencé, tout se passe globalement bien et après m'être levée pendant 2 ans la boule au ventre je suis quand même (super) contente.

Pour faire court (et peu précis), j'ai commencé une spécialisation pour soigner exclusivement les enfant, et même si je faisais style d'être sûre de mon choix j'appréhendais vachement de parler "gouttes magiques" et "reine des neiges" toute la journée. Il me faudra encore faire quelques ajustements dans ma pratique mais je suis vraiment ravie d'avoir donné ce tournant à ma carrière pro.



Les cours de batterie

Fig 2. Life
C'était vraiment un énorme regret de mon adolescence, j'ai commencé la batterie il y a 10 ans et en gros, j'ai arrêté il y a 9 ans en rentrant à la fac. Le pire c'est que toutes ces années je me suis trimballée une batterie dans mes appartements successifs, mais pour dire ce qu'il en est, elle servait plus d'étendoir à chaussettes qu'à autre chose.

Bref je me suis inscrite à l'école de musique vraiment sur un coup de tête/chance, et quand je dis coup de chance c'est que j'ai réussi le combo prof trop sympa/cours à 200m de chez moi/créneau parfait. Il faut dire que les quasiment dix années de solfège que mes parents m'ont imposés tous les jeudi soirs ont fini par porter leurs fruits et que je prends vraiment trop mon pied (même si 30 min de pédale non stop c'est un peu violent ^^).


La nature

Fig 3. Banlieue VS Paris
Franchement ayant grandi à deux pas de la campagne/montagne, même si j'adore Paris de tout mon cœur, c'est quand même hyper plaisant de renouer avec la vraie vie. D'aller courir sur des chemins de terre en pleine forêt, de traverser des bois et des endroits bucoliques pour aller au boulot, d'aller manger chez des cousins qui ont un jardin.

En fait, ça m'avait vraiment manqué.


Mes copines

Depuis que j'ai déménagé dans le même département que mes copines, c'est tellement beaucoup plus facile de voir mes copines, d'improviser un verre ou un ciné après le boulot, de faire une soirée raclette en pleine semaine. Bon c'était un peu le but de ce départ de Paris, mais à croire qu'en ce moment je prends plutôt les bonnes décisions.



Les lundis

Fig 4. Internet, ou le rêve d'une vie.

Je dois être la seule personne au monde à kiffer mes lundis, mais autant j'aime beaucoup mon nouvel appart et la vie sociale de banlieusarde que j'ai, autant j'adore passer tous mes lundis dans mon ancien quartier. J'y suis de 9h à 22h, pour mes deux formations continues et les répétitions de l'orchestre dans lequel je joue. Et quand j'ai de la chance il reste même les meilleures crêpes du monde dans ma petite boulangerie préférée et je me prends un gros goûter régressif pour tenir jusqu'au soir.

Bref je m'excuse pour cet article un peu bâteau que j'ai commencé dans un élan d’enthousiasme et que j'ai trouvé tellement cucu et chiant que j'ai mis près d'une semaine à le boucler ^^ Mais félicitations si vous l'avez lu jusqu'au bout ! Je reviendrai rapidement, plus inspirée !


18 novembre 2016

Le reste de ma vie

Fig 1. Illustration de qualité #4567
C'est drôle parce que j'ai eu d'abord l'idée d'écrire cet article, avant de réaliser qu'aujourd'hui ça faisait exactement 4 mois que j'avais commencé à écrire ce blog.

Quatre mois que j'ai eu l'idée de ce titre, le deuxième jour du reste de ta vie (qui s'est transformé en "ma" vie quand j'ai fini par assumer que c'était vraiment moi qui m'étais faite larguer ^^).

Et je crois que finalement je n'ai compris que très récemment tout ce que cette nouvelle vie impliquait.



Il y a donc un peu plus de 4 mois, j'ai perdu la personne la plus importante de ma vie. Ce n'est pas la fatalité ou un platane sur le bord de la route qui nous a séparé, c'est lui qui a décidé de partir.


Fig 2. Là on est vraiment dans l'émotion pure
 Le premier jour après la rupture, j'étais incapable d'aligner trois lettres au scrabble ou d'avoir une pensée qui dépassait le stade "sujet-verbe" (on en était même pas au complément d'objet c'est dire). Le deuxième jour la copine qui avait obtenu ma garde depuis le premier soir a essayé de me changer l'esprit en me traînant faire les boutiques, et finalement le soir en me retrouvant seule j'ai repensé à son idée de blog et je me suis dis que c'était pas si bête.

Mais revenons en au titre, puisque c'est le sujet de ce soir et qu'il est déjà tard. Je me suis jetée corps et âme dans cette nouvelle vie, pour fuir l'ancienne qui était trop difficile à assumer mais aussi avec une certaine curiosité. J'ai mis des mois à comprendre qu'un retour en arrière ne serait pas possible, et qu'il fallait vraiment tirer un trait définitif sur tout ce dont j'avais l'habitude avec lui.


Je pense qu'avant de passer à autre chose, il faut prendre le temps de déconstruire tout ce qu'on a mis si longtemps à bâtir et qui nous semble simplement naturel aujourd'hui. Chose que je n'ai absolument pas faite, vu que dans mon empressement à aller mieux, j'ai grillé pas mal d'étapes. Du coup, quand je me suis retrouvée vraiment seule, j'ai réalisé que je n'avais pas du tout fait le deuil de sa présence. Je suis passée par une période où dès que je me posais plus de cinq minutes, il me manquait.


Fig 3. Tourne tourne petit moulin
Une rupture, c'est vraiment un deuil. Quand son absence me pèse, je ne songe même pas à l'appeler ou à me pointer sous son balcon avec ma flûte pour lui faire la sérénade. Je ne saurais pas l'expliquer, mais j'ai l'intime conviction qu'il n'est plus la personne que j'ai connu. De toutes façons je pense que je ne veux pas qu'il la soit, car cela rendrait la séparation encore plus difficile.

Je crois que renoncer à lui, à son amour et à son amitié, c'est une des choses les plus dures que j'ai eu à faire dans ma vie. Même si ça m'a permis de vivre de nouvelles expériences plus qu'enrichissantes (un article est en prévision là dessus don't worry ^^), il m'arrive régulièrement de penser à mon quotidien avec lui avec nostalgie ou envie.



Il y a un peu plus de 4 mois, j'ai perdu la personne la plus importante de ma vie. Pour ne jamais revivre ça, j'ai décidé que dorénavant, la personne la plus importante de ma vie, ce serait moi.


16 novembre 2016

Quelques notes

J'ai commencé à écrire un article ce soir mais je n'aurais pas le temps de le finir à une heure décente. 
Alors je vous laisse sur ces douces paroles. C'est pas tellement éloigné de mon état bipolaire actuel.


13 novembre 2016

13.11.15

Il y'a 1 an j'habitais à Paris. J'attendais ce week-end depuis des semaines.

Après avoir passé la journée à travailler en me disant que j'aurais mieux fait de faire grève comme mes collègues médecins (pour profiter en fait d'un weekend à rallonge), je suis sortie à la bourre en lançant un "bon weekend" à la volée et j'ai couru avec ma valisette à roulette jusqu'au RER.

En attendant le train j'ai souri en réalisant que pour aller du 93 à Londres en transports il n'y avait qu'un seul changement, autant que pour rentre du boulot à chez moi.

J'ai donc posté mon trait d'esprit sur instagram, fière de moi et terriblement impatiente d'aller passer ce weekend en Angleterre avec mes amis.

J'ai retrouvé mon copain (mon ex donc, mais à l'époque c'était toujours mon copain) Gare du Nord et on a attendu patiemment d'embarquer dans l'Eurostar. J'ai envoyé un message plein de culpabilité à mes frères pour leur souhaiter un bon match. J'avais motivé tout le monde il y'a deux mois pour aller voir France-Allemagne en famille au stade de France (oui je vous ai jamais parlé de mon côté beauf qui adore le foot). Mon petit frère était moyennement emballé ("c'est chiant, y'a du monde, les métros sont bondés, faut faire la queue pendant des heures pour rentrer après") mais avec une grosse dose de chantage affectif ("allez viens y'aura tout le monde!!") j'avais réussi à le faire céder.

Puis une semaine après avoir pris les places, mon ex m'avait demandé "hmmm dis moi le match France-Allemagne, il tomberait pas pile poil le weekend où on était censés partir à Londres pour le concert de métal?". S'en étaient suivis deux heures de négociations en mode "mais si on part le samedi matin?", "mais si vous allez voir un autre concert le weekend suivant?", "mais si vous attendez qu'ils passent à Paris cet été?" et finalement on avait décidé de planter ma fratrie après avoir revendu nos places à des amis à eux.

18h30. On venait de passer les contrôles de sécurité.

Mon ex avait amené des copies à corriger. Il était beau. Je pense qu'il faisait exprès de ne pas voir que je le prenais en photo tandis qu'il prenait un air faussement concentré.

Etant donné qu'il m'avait prévenu qu'il passerait le trajet à finir ses corrections au lieu de jouer au Petit Bac avec moi (oui monsieur était littéraire mais je lui mettais des raclées monumentales au Petit Bac) j'occupais mes dernières minutes avant le départ à télécharger des podcasts d'Affaires Sensibles (alias mon émission préférée au monde) pour m'accompagner tout au long du trajet.

Le hasard faisant bien les choses (ou pas), je me suis donc retrouvée à écouter l'émission sur les attentats de Paris de 95. Je me souviens exactement m'être dit que c'était il y'a tout juste 20 ans, et que j'avais jamais réalisé le climat d'insécurité et de peur qu'avaient ressentis les parisiens, que c'était fou quand même de se dire qu'à l'époque des attentats pouvaient toucher la France, alors qu'aujourd'hui c'était vraiment pas quelque chose à laquelle on pensait quand on prenait le métro ou qu'on se baladait en ville.

On a du arriver sur Londres vers 21h15 heure française. Après avoir posé nos bagages à l'auberge, on a rejoins nos amis dans une petite cafet en centre ville. Ils étaient tout au fond du restaurant. Les mecs ont probablement commencé à s'enthousiasmer pour le concert du lendemain pendant qu'avec ma copine on a sûrement dû parler de nos patients de la journée. On a commandé des grosses boulettes de viande panée et autres réjouissances de la gastronomie anglaise (si on peut vraiment parler de gastronomie).

Quelques minutes après notre arrivée, on s'est tous mis à recevoir des messages de nos proches qui nous demandaient si on était à Paris et si on allait bien. Comme on était tout au fond de la salle, on ne captait pas la 3G et le restaurant ne proposait pas de borne wifi. On a donc commencé à répondre aux messages en demandant ce qu'il se passait. La copine qui s'inquiétait pour moi m'a répondu :

"Fusillades à Paris, explosion au stade de France, on sait pas trop ce qui se passe, pour le moment une trentaine de morts"




Autant dire que mon cerveau est resté bloqué sur explosion-stade de France-trente morts. En fait c'est même pas mon cerveau qui s'est bloqué, mais tout mon corps. J'étais figée sur mon téléphone, j'avais littéralement l'impression que le sol cédait sous mes pieds, comme la sensation de vertige qu'on ressent dans ses tripes quand on fait une montagne russe.

Heureusement une minute après (la plus longue de ma vie) je recevais un message rassurant de mes parents puis de mes frères, puis de tous mes amis présents sur Paris ce soir là, alors qu'on avait encore du mal à bien réaliser que tout ça était réel alors qu'à Londres la vie suivait son cours normal.

 J'ai passé la nuit dans mon lit superposé à actualiser les flux d'articles en continue du monde et de francetélévision, puis j'ai écrit trois mots sur facebook et j'ai essayé de dormir.



Jamais de toute ma vie je n'ai eu autant envie d'être sur Paris que ce soir là. C'est débile, j'aurais du me sentir en sécurité à Londres, remercié le ciel d'être parti ce weekend-là, mais j'avais juste envie d'être chez moi, de voir mes frères, mes amis, mes voisins, mon quartier, ma butte.

Je me souviendrais toujours du sentiment que j'ai ressenti en poussant la porte de mon appartement ce dimanche soir. J'ai caressé mon chat, je suis allée poser mes valises dans le salon et je suis tombée nez à nez avec des coussins rigolos que j'avais cousu 5 jours avant pour la petite fille à naître d'une copine.

J'avais l'impression d'avoir cousu ces coussins dans une autre vie, il y a des siècles, une vie qui n'avait plus rien à voir avec la vie que je menais aujourd'hui.

Une vie où ma seule préoccupation c'était de donner un bon arrondi à mon coussin goutte.

Comment est-ce que le monde, est-ce que mon monde, avait-pu changer autant en à peine cinq jours ?



Aujourd'hui je voulais rendre hommage à toutes les victimes du 13 novembre, à ceux qui ont perdus la vie ou un être cher, à tous ceux qui ont senti le sol se défiler sous leurs pieds en apprenant que leur proche était en danger et qui n'ont pas eu la même chance que moi, mes frères et mes amis.

Il y'a 1 an on était tous sur le point de voir notre petite bulle utopique se crever pour réaliser qu'en fait le monde était aussi moche dans notre pays qu'ailleurs. Je pensais qu'on avait touché le fond mais j'allais encore avoir de belles désillusions avec le débat sur la déchéance de nationalité, l'état d'urgence, la loi travail, le niveau des échanges de la primaire de l'UMP, le brexit, le racisme décomplexé dans les médias et sur les réseaux sociaux 24h sur 24, les Russes et la Syrie, Alep, Bruxelle, Istanbul, Nice, Orlando, je pourrais même pas citer tous les noms de ville, de villages et de quartiers tellement ce monde part en vrille.

Aujourd'hui Trump est le nouveau président des Etats-Unis, demain Marine Lepen sera au second tour des élections, et je sais même plus où je pourrais partir en weekend cette fois pour être loin de tout ça.

Au lieu de faire des cérémonies en grandes pompes où les politiciens essaient juste de montrer qu'ils sont les plus présents et les plus affligés par ce drame du 13 novembre, on ferait mieux d’œuvrer tous ensemble à rendre ce monde moins moche pour éviter que de tels drames se reproduise. Et je ne crois pas qu'aller bombarder des villages à l'autre bout du monde ou diviser les populations à des fins électoralistes soit la bonne solution pour ça.

12 novembre 2016

To-do-list 2016

Bon, je sais que 2017 (et ses magnifiques échéances électorales... ou pas) vont vite arriver mais aujourd'hui j'ai eu envie de faire une nouvelle to-do-list pour essayer de trouver un peu de motivation. Je sais pas vous, mais personnellement quand il fait froid et moche comme ça je pourrais passer mes journées entières à regarder des séries bien au chaud dans mon lit, mon chat calé à mes côtés et un grand verre de lait chaud à la main (vous sentez déjà venir la catastrophe hein ?).

En ce moment je suis heureuse, mais j'ai conscience que je suis toujours en équilibre sur un fil et que si je recommence à me laisser aller je risque à tout moment de revenir au stade larvaire dit du "je suis qu'une grosse nouille et même si les gens aiment bien les pâtes en général personne ne veut d'un truc jaune et collant dans son lit".

Bref, je vais donc faire cette liste. Et essayer de m'y tenir.

Fig 1. Ma chambre. Cette oeuvre d'art.
- Finir de vider mes cartons : oui ça fait plus d'un mois que j'ai emménagé et ma chambre est toujours remplie de cartons. Ça donne un petit côté grenier assez réconfortant je dois dire mais bon je suis sûre que psychologiquement parlant y'a plein de conclusions à tirer de cette procrastination.

Et comme une thérapie coûte plus cher qu'un ou deux après midi de rangement, je vais m'y mettre.

Promis. Un jour. Bientôt.

D'accord.



Fig 2. Oui je suis une vraie Princesse qui coud
- Me remettre à la couture : Noël approchant c'est juste le moment idéal pour m'y mettre sans être à la bourre. J'ai une super machine, plein de nouveaux tissus, une copine motivée pour des soirées cousettes-danse avec les stars... On est d'accord, ici aussi je n'ai juste aucune excuse pour ne pas m'y mettre.

- Continuer le topbodychallenge (et le sport en général) : pour le moment j'arrive à m'y tenir malgré l'emploi du temps chargé de ces dernières semaines, j'attaque donc la 4ème semaine. On applaudit. Bon je sais que chez moi la période critique c'est plutôt entre la 6ème et 7ème semaine donc je ne cris pas victoire. Mais pour le moment on tient le bon bout avec ma super copine Méli.


- Commencer mon mémoire : je pense que même avant ma rupture j'étais déjà un peu bipolaire. Genre quand je me suis inscrite à un nouveau diplôme universitaire alors que j'avais pas fini le premier. Et qu'en plus des cours, des révisions et de mon boulot j'ai non pas un mais deux mémoires à rédiger avant l'été prochain. Dont un qui peut quand même avoir une importance non négligeable sur la suite de ma carrière. Je vais essayer de pas bâcler tout ça en m'y prenant tôt. On y croit (ou pas!).

Fig 3. La motivation


Fig 4. Autoportrait #67
- Jouer de la batterie sur scène : j'ai recommencé les cours en septembre et c'est vraiment trop bien. Oui non parce qu'en plus du boulot, du sport et des deux DU je dois aussi caler les répétitions de batterie et de l'orchestre où je joue de la flûte (traversière et piccolo hein, la flûte à bec c'est has been!).

Et une fois par mois y'a une scène ouverte à l'école de musique où on peut jouer n'importe quoi avec n'importe qui en mangeant de la charcuterie et en buvant des bières. That's the dream. La prochaine fois je me lance. Ou pas. Ou si. Allez.


- Tenir ma comptabilité à jour. Dixit la fille qui n'a pas commencé sa compta 2016 (en mode je fous tout dans un gros classeur en espérant que la prochaine fois que je les rouvrirai tout sera miraculeusement en ordre). Les professions libérales c'est le mal.

Bon maintenant je vais commencer à suivre mes bonnes résolutions et me bouger un peu parce qu'il est quasiment 16h et que je suis toujours dans mon lit. Mais les weekend prolongés ça compte pas si ?


9 novembre 2016

On ne change pas, on met juste les costumes d'autres sur soi (et voilààà)

Fig 1. Le mal

Ok j'avoue, le titre de cet article est complètement dû au fait que l’algorithme youtube (qui me connait si bien) vient de m'imposer cette chanson sur la super playlist basée sur mes goûts musicaux (du très très bon son donc si on me connaît bien).


Mais, signe du destin (ou pas), cette chanson c'est exactement l'opposé de ce que je voulais vous dire ce soir. J'ai vraiment l'impression d'avoir changé depuis le mois de juillet.


J'ai l'impression qu'en me coupant de mon ex, je me suis ouverte au reste du monde.


C'est peut être un peu parce que mon nouveau copain rigole beaucoup à mes blagues (et que du coup je songe à tout plaquer pour animer la matinale de rire&chanson), que mes copines m'ont fait 8000 compliments à la semaine les premiers temps pour essayer de combler ma blessure narcissique, que je suis redevenue la fifille à papa et maman tout l'été, que je reçois plein de messages adorables sur mon blog depuis près de 4 mois, mais en ce moment j'ai plutôt pas mal confiance en moi.

Fig 2. Anarchy in the mall

Je suis possiblement complètement désespérée et en manque de contact humain mais je prends plaisir à échanger des remarques anticapitalistes avec la caissière du BHV, à faire des blagues au vendeur mignon, à prendre des verres avec des gens perdus de vue depuis le lycée (et dieu sait que ça nous rajeunit pas tout ça dites donc!).

Avant je me considérais plutôt comme une fille timide. J'ai jamais eu peur de m'exprimer en public, mais à condition d'avoir des choses intelligentes à dire (parce qu'il faudrait pas non plus que le premier quidam venu puisse s'imaginer que je sois juste une fille un peu cruche non mais oh..).

Et comme je n'ai pas non plus tous les jours un QI de 250 (seulement quand je mange des space cakes en Hollande) ben des fois il s'écoule un temps fou avant qu'une pensée extra-lucide ne traverse mon esprit.


Mais depuis que je me suis faite larguée (et que j'ai démissionné), ma vie est un peu what-the-fuck. Je me dis que j'ai survécu à la plus grosse claque humaine de ma vie et que socialement parlant rien ne peut m'arriver de pire. Vous combinez ça à mon melon naissant et vous comprenez pourquoi en 2 mois j'ai plus échangé avec mon nouveau voisin qu'en 3 ans sur Paris.
 
Fig 3. CQFD

Il faut aussi avouer que je ne peux plus compter sur le capital sympathie de mon ex qui pouvait nous sortir de toute situation relationnelle compliquée avec son sens affiné de la rhétorique et une profonde indifférence pour le regard que les autres portaient sur lui.


Maintenant, c'est comme pour le repassage de mes tenues et la cuisson des coquillettes, je dois me débrouiller seule.


Et finalement, je me rends compte que je m'en sors pas trop mal.





6 novembre 2016

Des bas, des hauts, il y'en a partout ...

En ce moment j'ai vraiment l'impression d'être retournée à ce stade que j'avais adoré les premiers jours après la rupture (allez je suis sûre que ça vous avait aussi manqué), la schizophrénie.


Fig 1. CQFD

J'oscille entre des moments où je suis super heureuse et d'autres où j'ai l'impression que j'ai pas mérité toute cette tristesse et que la vie c'est vraiment dégueulasse quoi. Parfois je me sens tellement forte et indépendante que je me dis que je pourrais partir seule à l'autre bout du monde (où de l'autre côté de la Manche c'est déjà pas mal) et deux heures après j'ai l'impression que même m'occuper de mon chat c'est insurmontable.

Fig 2. Dessin périmé depuis le 29/02

Je sais qu'une relation de 9 ans ça s'oublie pas comme ça et qu'en devenant adulte avec mon ex j'ai peut être légèrement zappé la partie "t'apprends à vivre toute seule comme une grande sans papa/maman".

Je crois que j'ai tout fait à l'envers. Je me suis installée avec mon copain à l'âge où tous mes amis prenaient leurs premiers appartements seuls comme des grands.

Et maintenant je me retrouve solo alors que tout le monde s'installe, se marie ou fait des marmots.



J'ai toujours eu une putain de culpabilité de m'être mise en couple à 17 ans. Je pense que j'avais déjà des prédispositions à la schizophrénie. Quand j'intellectualisais ma relation, je me disais qu'elle était vouée à l'échec parce qu'on était trop jeunes, qu'un jour il on aurait envie de connaître d'autres personnes, d'avoir d'autres histoires d'amour, et qu'il aurait mieux valu qu'on attende quelques années de plus avant d'officialiser notre couple.

Pourtant j'étais bien. On était bien. Un jour j'en ai discuté avec une amie qui m'a dit qu'il fallait plutôt que je vois ça comme une chance, que c'était des années supplémentaires avec lui que la vie m'avait offertes, et qu'au lieu de refaire l'histoire 106 ans je ferais mieux d'en profiter parce que c'était comme ça et puis c'est tout.

Fig 3. Ok en vrai le quotidien ça ressemblait plus à ça

Aujourd'hui je ne regrette plus cette histoire. On s'est aimés à 17 ans, on a fait un bout de chemin ensemble avant que nos routes ne se séparent. On a passé de belles années l'un avec l'autre. Je pense que si aujourd'hui je commence à tourner la page c'est parce que je n'ai pas de regrets. La vie de couple ne m'a pas rendu amère, soumise ou plus fragile.

J'ai eu la chance de vivre avec un garçon qui me respectait, soutenait mes projets, me rembarrait quand j'en avais besoin, prenait soin de moi quand j'en avais aussi besoin. J'ai pas eu à me remettre d'années d'indifférence ou d'humiliation.

Il m'a laissé dans l'état dans lequel il m'a trouvé à 17 ans, en un peu plus grandie et un peu moins utopiste.



Je vous promets qu'en écrivant cet article je suis passée par tous les stades décrits au premier paragraphe. Là je le termine en mode optimiste de la vie, no pain no gain, alea jacta est, holà que tal (cherchez l'erreur).

Mais si demain je vous écris un article au bord du suicide ne vous inquiétez pas. On se soigne.

4 novembre 2016

La solitude (2)

Ce titre fait référence à mon premier article posté fin juillet.

Je pourrais réécrire mot pour mot les deux premiers paragraphes. Alors oui, depuis, j'ai appris à vivre seule. Mais non, je trouve pas ça folichon. Ou sympa. Ou exaltant. Ou gratifiant, libérateur. Je trouve ça chiant.

Fig 1. Pain quotidien

J'imagine qu'il y a plein de gens très bien à qui ça convient, ou qui s'en accommodent facilement. Moi pas. Certes je trouve du plaisir à me retrouver au calme après avoir vu du monde, mais vivre seule au quotidien, c'est d'une tristesse...

Je m'occupe, je fais du sport, de la musique, du ménage, je vide quelques cartons quand je suis vraiment très motivée (ce qui n'arrive pour ainsi dire jamais), j'envoie des messages à mes copines, des fois je vais boire des verres improvisés avec des amis, et puis je rentre, et je suis seule.

Comme beaucoup je manque pas mal de confiance en moi. J'aime bien avoir quelqu'un pour me dire si ces chaussures sont assorties à cette veste, pour me remettre dans le droit chemin quand je psychotte pour rien, pour me valoriser en racontant ma journée de boulot (alors qu'en vrai je reste bloquée sur le seul petit échec du jour et que j'ai juste besoin d'être rassurée sur la qualité de mon travail).

Fig 2. Moi chez Picard

Ça fait quasiment 3 mois que je ne cuisine (quasiment) plus parce que seule je n'en trouve plus l'intérêt. Perdre 30 minutes à éplucher un oignon pour se retrouver à manger seule son poulet au curry je trouve ça encore plus déprimant que de me faire réchauffer un plat tout prêt pour célibataire exigeant.

Du coup quand je cuisine un truc je le poste sur instagram pour essayer de gratter je ne sais quelle reconnaissance virtuelle, à défaut d'avoir droit à un "merci, c'est très bon même si ça manque un peu de cardamone". Déprimant je vous dis.


Je peux pas demander à mes amis d'être mon conjoint de substitut, je peux pas compter sur mes parents comme quand j'avais 8 ans et demi. Je dois assumer seule le poids de la routine, de mes angoisses, de mes névroses.

Je rentre de trois jours en road trip solo aux Pays Bas et même si c'était magnifique et que j'ai passé de bons moments, j'arrêtais pas de me dire que ça aurait été tellement mieux accompagnée.



                                         

1 novembre 2016

To Do List Summer 2016 - Le bilan !

Bon je suis carrément à la bourre sur mon bilan prévisionnel de l'été 2016 que je vous avais listé ici. Mais là winter is coming (soon!) et je vous avais promis de refaire un point au début de l'automne, alors pointons allégrement aujourd'hui.

 
Fig 1. Autoportrait du 21 septembre
 

Faire le plein de vitamine D et de mélanine : ok je vais pas me vanter 107 ans d'avoir passé mon été à glander au bord d'un lac/d'une rivière/d'une piscine/dans mon transat...

Mais pour la première fois depuis mon bac (oui après le bac c'est fini les 2 mois de vacances à la plage) j'ai recouvré un teint un peu moins mortifère (tout en diminuant mon espérance de vie, quel beau paradoxe !).




Fig 2. Trait d'esprit du jour, bonjour !
Battre mon frère sur runkeeper : bon là autant le dire tout de suite... gros échec ! Il faut dire que le bougre y mettait du sien, à peine je venais de terminer toute fière une course de 6 ou 7 kilomètres que je recevais (dans les 5 minutes !) une notification du style :

"Votre grand frère bien plus sportif que vous viens de courir 10km alors qu'il sort d'une journée de boulot et en plus il a mis moitié moins de temps que vous et votre pauvre tour du lac. Envoyez lui un message pour le féliciter". 

Ok. Crève Runkeeper. (#articlesponsoriséoupas)



 
Fig 3. La base du régime
Perdre 3 kilos : bon alors là je n'ai aucun mérite parce que j'ai vraiment mangé n'importe comment mais il faut croire que le régime stress + 869 caisses à déménager + je mange des céréales parce que j'ai la flemme de cuisiner et que j'ai 14 ans dans ma tête a bien fonctionné.

Le pire (ou plutôt le mieux ^^) c'est que je m'y attendais pas du tout, genre je suis montée sur ma balance en mode "voyons les dégâts après cet été ravageur" et là PAF 3kg300 en moins. Je pense que c'est le genre de truc qui n'arrive qu'une fois dans sa vie alors je profite !

Ou alors c'est le miracle de mon été passé à Lourdes.


Fig 4. Je n'ai qu'une philosophie
Reprendre (et terminer) le top body challenge. Cette résolution n'aura pas survécu à mon retour sur Paris. Honnêtement j'ai eu 15 000 trucs à gérer et le sport a vraiment été ma dernière des préoccupations. Mais j'ai repris le tbc la 
semaine dernière avec deux copines et je suis vraiment motivée cette fois (dixit la fille qui a déjà deux séances à rattraper...). 


Bouger de la maison : j'ai réussi à mettre ma dépression post couplitade de côté pour profiter un peu de mon (grand) retour dans le sud. J'ai squatté été à Capbreton, aux férias de Dax, à Toulouse, à Biarritz, à Hossegor et j'ai même improvisé un voyage en Normandie en rentrant. J'ai écumé la plupart de lacs et piscine à proximité de chez moi. Depuis mon déménagement j'ai été sur Lyon pour la thèse d'une amie, sur Dunkerke faire de l'humanitaire et je rentre de 3 jours en Hollande (à croire que la rupture a boosté mon budget voyage!).  



[En cours] Optimiser le déménagement en désencombrant mon appart : NON je n'ai toujours pas fini de vider mes cartons. C'est une philosophie de vie, j'aime être dans l'instant présent, pouvoir partir à la première envie. Ou alors j'ai juste une flemme terrible et 15000 trucs mieux à faire.

Fig 5. J'aurais pu être proctologue
  

Retrouver du boulot (maintenant l'objectif c'est de le garder et d'arrêter de stresser pour rien en permanence)


  Apprendre à utiliser mon boucleur automatique toute seule (j'ai aussi appris à le laisser dans son emballage dans le placard ^^)




Me trouver un ADT : je pense que c'est le truc que je pensais le moins réalisable de cette to-do-list. Alors que finalement tout s'est fait hyper naturellement. Bon comme je te l'expliquais c'est pas vraiment un ADT finalement, mais plutôt mon petit copain de 15 ans et demi qui m'invite manger des tacos et marcher dans la rue main dans la main. N'appelez pas la protection des mineurs tout de suite, on avait dit que j'avais 14 ans moi aussi.


Revoir l'ex dans le respect de la dignité de ma personne : on va dire que j'ai été digne 50% du temps. Après j'ai pleuré, j'ai insulté, et j'ai même parlé des mes hémorroïdes. Glamour jusqu'au dernier jour.

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