19 mars 2017

Le message

Il y'a une semaine, j'ai écrit à mon ex.

Fig 1. La base
J'avais passé un dimanche tout en douceur et en paresse. J'avais fini par boucler un projet pro qui me tenait à cœur et m'apprêtais à me coucher avec la satisfaction du travail accompli. J'ai alors repensé à la journée qui venait de s'écouler, à ces dernières semaines, ces derniers mois.

J'ai réalisé que lors de mon dernier retour chez mes parents, je n'avais pas du tout songé à mon ex comme ça avait été le cas à noël. Que ça faisait un moment que je n'avais plus ressenti la nostalgie des moments passés avec lui, ou que son absence ne m'avait plus donné cette sensation de vertige incontrôlable. 

Depuis plusieurs semaines je suis profondément heureuse. J'essaie de prendre un peu de recul sur tout ça, mais je n'arrive pas à regarder ma vie autrement qu'avec cette énorme dose d'optimisme qui me caractérise.

J'étais très heureuse avec mon ex, mais il y'avait plusieurs pans de ma vie qui étaient encore trop bancals pour me sentir vraiment en harmonie avec moi même. Dimanche dernier, j'avais vraiment l'impression d'être enfin parvenue à un espèce d'état de plénitude que je ne me souvenais pas avoir connu depuis bien longtemps.

Fig 2. Quand je suis heureuse, je vomis

J'ai eu envie de lui dire tout ça. De lui ôter le poids de la culpabilité de notre rupture, de lui expliquer la remise en question que ça avait entraîné chez moi et tous les enseignements que j'avais pu en tirer. De simplement lui faire savoir que j'allais bien et que j'avais réussi à passer à autre chose.

Je ne lui en ai jamais voulu d'avoir mis fin à notre relation. J'ai eu beaucoup de ressentiment sur la façon dont il m'a caché ses doutes les deux derniers mois malgré mes interrogations, sur son comportement parfois détestable lors de notre déménagement, mais j'ai toujours respecté sa décision. Je sais que ça a été très dur pour lui et que s'il avait pu supporter à lui seul toute la peine de la séparation il me l'aurait épargné.


Fig 3. Tmtc
 On a vécu une belle histoire ensemble, je pourrais écrire des quinzaines de chapitres sur ce blog pour vous raconter toutes les fois où il m'a soutenu, les piscines de larmes essuyées, les milliers de mots encourageants ou réconfortants.

Aujourd'hui je veux qu'il soit heureux comme je suis heureuse. Qu'il trouve l'équilibre qu'il n'arrivait plus à obtenir avec moi. Je sais pas, mais dimanche soir, j'ai juste eu l'intime conviction que ça lui ferait plaisir de lire que j'allais bien.



Il m'a répondu le lendemain. Je saurais pas écrire mieux que lui et je vais vous épargner pour une fois l'écriture kikoolol-tmtc avec laquelle je m'amuse à le caricaturer :

"Je suis vraiment ravi pour toi et ça m'enchante d'autant plus que tu sembles avoir eu l'intuition que de tes enthousiasmes je ne prendrais pas la mouche, aucune amertume.

Le surgissement de cette rupture, sa brutalité dont je ne suis pas étranger, s'ensuivait il va sans dire pour chacun d'entre nous d'un peloton d'incertitudes, de peurs orphelines, d'engouements inavouables. J'admire par dessus tout la grâce avec laquelle tu sais raviver les élans les plus farouches. Je te connaissais perfectionniste, je t'apprends maintenant prodigue.

C'est génial que tu aies su donner rigueur et ampleur, complètement embrassé ton empreinte dans ton travail, à titre d'exemple. Et je ne veux pas te laisser t'imaginer qu'il s'agisse là d'un relent de bienveillance comme un jeu d'ombrelle; j'ai plein de choses à savoir encore sur toi.

J'ai pour l'instant du travail tout le tour du bide donc pas vraiment de temps en stock mais j'aurais vraiment le cœur enhardi à te recontacter en temps voulu.

[...] "


Fig 4. CQFD

Il n'y a pas de mode d'emploi pour une rupture. Je crois qu'il faut surtout s'écouter, et suivre son instinct. Je trouve que c'est une jolie façon de clore ce qui aura été une belle histoire. J'ai peut être lu trop de romans à l'eau de rose, mais j'ai toujours aimé les happy ending.

C'est extrêmement mature et puéril à la fois. Ça me va bien je trouve.

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