18 juin 2017

La solitude (3)

Ce titre fait référence aux précédents articles de novembre et de juillet

Cela va bientôt faire un an que j'ai été poussée de force sauté à pied joints dans cette nouvelle vie. Le plus dur a été évidemment de me retrouver toute seule après avoir vécu toute ma vie en famille, collocation puis concubinage.

Fig 1. En vrai c'est moi qui rassure les autres

Je le répéterai jamais assez, mais dans mon malheur j'ai eu la chance d'être extrêmement bien entourée. J'ai une cellule amico-familiale qui m'a coucougnée (oui je viens du sud) H24 pendant près de deux mois. Un relai presque ininterrompu de câlins, mouchoirs, mots doux et autres crumbles. Des soirées pyjamas aux voyages, des journées au bord de l'eau aux feux d'artifices sur la plage, j'ai vécu à la fois le plus dur et le plus doux des étés.

Fig 2. Moi il y'a 6 mois

La vraie solitude, je ne l'ai jamais connue, et je ne la souhaite à personne. Je pensais être bien placée pour en parler, mais c'était juste mon désespoir qui s'exprimait.

A chaque article un peu triste que j'écrivais, j'avais systématiquement des retours de mes amies pour savoir comment ça allait et si l'on pouvait se voir.




Fig 3. Tmtc
J'ai toujours eu des gens pour m'épancher et me remonter le moral. J'en avais conscience, mais des fois j'avais juste envie d'aller mal dans mon coin et de pleurer sur mon sort un bon coup. Il fallait aussi peut être que tout ça sorte pour passer à autre chose.

Il m'a fallu du temps et une dose de courage pour venir à bout de tous ces cartons remplies de ma vie d'avant que j'avais laissé dans un coin de mon appart. Un bon paquet de nuits à dresser mon chat à dormir collé contre moi sous la couette. Des mois avant de ne plus regretter mon appartement parisien.

Aujourd'hui, je suis heureuse d'habiter seule, de recevoir parents et amis quand ça me chante, de me planquer dans ma chambre avec un bol de céréales et une série quand j'ai la tête à rien d'autre, de jouer de la batterie ou de la flûte sans déranger personne (hmm mes voisins passent pas par là ?).

J'adore passer du temps chez mon copain dans son immense colloc, me siffler des bières dans son jardin et cuisiner pour un régiment. Mais je suis contente de rentrer chez moi, retrouver mon chat et ma tranquilité de pré-trentenaire. Saluer mes voisins, faire mes courses à côté, traîner en ville ou dans le parc.
Fig 4. Quotidien
J'aime vraiment ma vie telle qu'elle est. Quand je repense à ces derniers mois, aux litres de larmes et de sueur versées, je me dis que tout ça valait le coup. Sur le moment on a l'impression de pas en voir la fin, de pas y trouver de sens tellement la situation nous semble absurde. Puis finalement le vent finit par tourner et on porte un regard nouveau sur tout cela.

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