23 décembre 2016

Noël


Fig 1. Soft kitty, warm kitty, little ball of fur
C'est la première année où je n'attends pas Noël avec impatience.

Je n'ai pas décoré mon appartement parce que je trouvais ça déprimant de me retrouver tous les soirs dans un appartement, qui sent la cannelle et les souvenirs d'enfants, seule avec mon chat.


Je ne me suis occupée d'aucun cadeau avant cette semaine, et le pire c'est que je ne ressentais ni stress ni culpabilité, j'étais juste profondément pas concernée par tout ça.


Bon en vrai j'avais quand même trouvé celui de mon filleul de 15 mois parce que même si je suis devenue une porte de prison hermétique aux pères noëls bouffis et aux steaks de rennes, c'est impossible d'être insensible à tant de mignonitude condensée dans 9 kilos de douceur.



Quand je fais mon travail d'introspection, j'ai l'impression que ce désintérêt total et inhabituel est signe d'un malaise profond voire d'une dépression sous-jacente que j'essaie de dissimuler sous des montagnes d'auto-persuasion depuis des mois. Mais comme je suis un peu hypocondriaque sur les bords, je me dis que j’extrapole un peu tout ça.



Le garçon que je fréquente depuis quelques mois -et que j'avais promis de ne plus jamais évoqué sur ce blog parce que 1) il lit ce blog et 2) tout ce que je peux écrire ici vous pouvez être sûr que dès le lendemain je penserai l'inverse- m'a partagé à de nombreuses occasions sa théorie : "Ou fond Leah, tou est complètement déssespélée même si tou dit les contraires" (oui un peu d'italian bashing n'a jamais fait de mal #racism-is-so-2016 #parmigianoreggiano).


Là encore, impossible de savoir s'il est dans le vrai étant donné que lui même projette sa mélancolie sur moi et qu'il analyse ma propre rupture par le filtre biaisé de la sienne. Ok, dit comme ça, on a l'air de former une belle équipe de bras cassé (ce qui n'est pas faux) mais on partage le même amour des burgers, des sculptures électromécanomaniaques et des balades près de la seine, et pour moi aujourd'hui c'est suffisant.

Fig 2. That's the dream

Y'a d'autres indices qui tendent à me faire penser que mon moral n'est pas au top ces dernières semaines. Le fait que mon déménagement s'éternise et que je n'achète plus de chaussures à talon. Oui non mais je suis un peu débile comme fille, mais que je fasse passer mon confort avant l'esthétique de mon molet, j'ai l'impression que c'est plus le signe d'un désengagement total envers moi même (et la gente masculine) qu'une véritable émancipation féministe.


Évidement que j'appréhende ces fêtes de fin d'année, de passer mon réveillon à rassurer ma famille que je-vais-bien-ne-vous-en-faites-pas, marcher dans ces rues où on a accumulé tant de souvenirs depuis cette rentrée de 6ème où je l'ai rencontré. De fêter le nouvel an plutôt que de célébrer nos dix ans de couple.


Finalement j'ai plutôt pas mal de raisons de pas aller tout à fait bien ce mois-ci.

Mais cette semaine, j'ai enfin fini de déménager et je me suis achetée deux paires de chaussures à talons, c'est plutôt bon signe ? Non ?


Fig 3. To be or not to be

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Dernières humeurs

Vous en voulez plus ?