14 octobre 2016

Quando sei qui con me

Fig 1. Moi avant ma coloration carnage

Ces dernières semaines, sans le blog, je dois admettre que j'étais un peu perdue.  En plus de m'occuper et m'avoir redonné un semblant de vie sociale les premiers jours après la rupture, j'ai l'impression qu'écrire ici m'a vraiment permis d'avancer dans mes réflexions, et donc dans ma vie.


Les derniers jours de septembre ont été éprouvants car j'ai été complètement submergée par un flot d'émotions contradictoires, sans pouvoir m'arrêter cinq minutes pour mettre de l'ordre dans mes pensées.


Malgré la violence de la situation et des mots il a bien fallu garder la tête haute jusqu'au bout pour remettre l'appartement à neuf (et récupérer la caution parisienne exhorbitante qui permet d'acheter au moins 12 club-sandwichs au wagon bar d'un TGV Lyon-Paris). J'ai pu compter sur le soutien (et les biskotos) de mes amis et de ma famille mais ce soir j'ai égoïstement envie de vous parler de quelqu'un d'autre.


Fig 2. First teddydate 
J'ai rencontré M. à la fin du mois d'août.

Quand ma mère (venue en soutien logistico-cautionnel pour l'appartement) m'a annoncé qu'elle comptait partir un jour plus tôt, j'ai sauté de joie dans ma tête (c'est ma mère quand même, je veux pas lui briser le coeur !) en pensant que j'allais pouvoir m'organiser ce first date dans la foulée.

Je m'étais faite jolie et mon cerveau avait déjà mis en boîte 88 564 projections et 142 fantasmes.

Mais en fait c'était pas grave. Ce rencard aurait pu être complètement foireux qu'il aurait eu le mérite de m'avoir fait passé une agréable semaine à rêver d'un gentil jeune homme.

Je revendique le droit à kiffer ce frisson de l'inconnu, à se faire des films à l'eau de rose rien qu'en lisant une phrase, à regarder une photo en boucle en essayant de saisir la personne.

J'ai écrit un article sur l'amant de transition, mais clairement, ce n'était pas pour moi. Moi je suis incapable d'embrasser un garçon en me disant que demain je ne l'embrasserai plus. Si j'aime rouler un patin un soir, pourquoi est-ce que ça serait différent au petit matin ? Je me suis donc laissée embarquer (ou je l'ai embarqué, question de point de vue) dans une relation aussi douce que limpide.

Fig 3. En vrai quand il paie l'addition il se fait insulter 
Si M. m'a aidé à traverser ce mois de septembre c'est qu'il m'a permis de regagner un peu de confiance alors que j'avais la self-estime d'une serpillière usagée (le principe d'un bon ADT quoi). Mais là où il m'a pris de cours c'est qu'il m'a fait réaliser qu'il y avait sur cette terre des mecs au moins aussi bien que mon ex et qui méritaient qu'on se remette de nos ruptures.

Du coup mon jeune cerveau prépubère a eu du mal à analyser toutes ces nouvelles données. Dans la famille Indécision je voudrais la fille qui sait toujours pas où en sont ses sentiments pour son ex et qui a rencontré un mec trop chouette qui lui donne plein de papillons dans le bas ventre mais que quand même on est pas censés passer aussi vite à autre chose après 9 ans de couple mais en même temps lui je l'aime bien alors que mon ex il me sort par les trous de nez.

Je vais vous spoiler la fin de cet article, mais un peu plus d'un mois après, je ne suis pas beaucoup plus avancée (d'où l'intérêt de développer ma réflexion sur cet article comme je l'ai explicité dans l'introduction de ce texte, faut suivre les enfants !). En vérité, j'ai pas vraiment envie d'en savoir plus. Après 9 ans et demi à me persuader de la perfection de mes sentiments, aujourd'hui je savoure ce bordel d'émotions.

Fig 4. Terrain de jeu

J'ai rencontré un mec qui me rend heureuse. Demain il sera peut être plus là, demain je trouverai peut être nos conversations moins intéressantes, demain il en aura peut être marre de mon caractère, mais là aujourd'hui quand je l'embrasse ou qu'il me prend dans ses bras j'ai juste envie que ce moment ne s'arrête jamais.

J'en suis à ce stade magique où l'on n'a pas besoin de penser à l'avenir, où l'on se contente de marcher main dans la main d'une façon tendrement cucu. Ce stade où s'il disparaît, il aura été une parenthèse enchantée dans une période plutôt sombre et chaotique. Ce stade où tout reste à construire, sans obligation aucune.

Dans cette histoire, la seule personne en transition, c'est moi. Lui se contente d'être un amant. Mon amant.

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