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Fig 1. Fête nationale |
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Fig 2. C'est trop moi |
Il y'a un an donc, je venais de passer ma première nuit toute seule dans cet appart toujours remplis de photos et de souvenirs trop tendres pour mon petit cœur tout sec.
Je suis allée courir dans les jardins du château de Versailles, mécaniquement, sans parvenir à m'émouvoir ni de la beauté des lieux ni du calme relatif qu'offrait pourtant cette matinée ensoleillée.
Je suis allée me doucher chez les amis qui s'occupaient de moi depuis l'avant-veille, puis nous sommes parties faire un peu de shopping avec ma copine laissant son mec nous cuisiner un crumble avec mon filleul niché dans son porte-bébé (superman à côté il fait pas le poids).
Je me suis rendue compte 10 minutes après être sortie d'un magasin que le vendeur avait vaguement essayé de me dragouiller, et après avoir rigolé de ma déshabituance du flirt après des années de monogamie j'ai tristement réalisé que j'allais devoir en repasser là un jour pour trouver quelqu'un qui serait tristement différent de mon ex.
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Fig 3. J'étais à peu près dans cet état d'esprit mais en pire |
Quand je repense à cette journée, je me remémore le flou dans ma tête, la difficulté à réaliser ce qui se passait, la douceur aussi de mes amis qui prenaient soin de ne pas me laisser cogiter trop longtemps. On a joué au scrabble, dîné tous les trois, et je suis partie avec mon petit tupperware pour le lendemain midi (#quiabesoindunamoureuxavecdesamiscommeça?).
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Fig 4. Bon je surjoue peut être un peu l'enthousiasme |
Je n'aurais pas le temps ce soir de faire un bilan très approfondi de cette année, mais globalement on peut différencier les six premiers mois des six derniers. De juillet à janvier, concrètement, j'ai fait ce que j'ai pu avec ce que j'avais. J'ai plaisanté ici sur ma bipolarité, mais en vérité c'était exactement ça. J'enchaînais des phases de mieux et de moins bien, dans la même journée, puis la même semaine, puis le même mois. J'ai survécu à noël sans lui, à notre dixième anniversaire de couple avorté, puis je suis rentrée chez moi et me suis surprise à aller mieux.
J'ai d'abord pensé que ce n'était qu'une nouvelle phase up parmi tant d'autres. En fait, je crois que je n'avais plus de raisons d'aller mal. J'étais enfin installée dans ma nouvelle vie, j'avais revu mon ex sans éprouver de nostalgie malaisante, je m'étais parfaitement acclimatée à mon nouveau boulot et ma nouvelle ville d'adoption.
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Fig 5. Moral d'acier |
Après une énième déception sentimentale, j'ai enfin mis fin à la pseudo relation qui m'unissait à celui qui n'avait jamais voulu dépasser son rôle d'ADT. Je crois que je n'en avais pas été capable avant, parce que je n'avais plus assez d'égo pour estimer mériter mieux que le peu qu'il était capable de m'offrir. Je me raccrochais aux bons moments parce qu'ils adoucissaient toute la tristesse que m'apportaient cette relation et la précédente. Parce que cette ersatz de romance était plus supportable que la solitude qui me pendait au nez.
J'ai pleuré une soirée, fait difficilement mon sac, et me suis embarquée pour une mission humanitaire de quelques jours avec une amie. Me suis pris une grosse claque qui m'a fait relativiser mon malheur. J'ai pas décidé d'être heureuse, j'ai juste réalisé que j'avais déjà tout pour l'être.
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Fig 6. Le bonheur c'est pas le but mais le moyen |
Je savais pas vraiment ce que je cherchais, j'avais juste décidé que c'était un bon moment pour se lancer, et que la solution c'était peut être de se confronter à la réalité pour voir où j'en étais.
Et apparemment j'étais prête à faire ce "first step" vers une "healthy relationship" dont parlait ce joli garçon.
Aujourd'hui je suis bien dans mes bottes, bien dans mon couple, mais surtout bien dans ma nouvelle vie. En commençant ce blog, je savais pas combien de temps ça prendrait ni si je parviendrais vraiment à dépasser tous mes regrets.
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Fig 7. Life is life |
Il y'a un an, la vie était remplie d'incertitudes effrayantes. Aujourd'hui, j'évite de me reposer sur mes certitudes et j'apprécie d'autant plus l'avenir que je n'ai aucune idée des surprises qu'il me réserve.
J'ai tellement été gâtée cette dernière année alors que je pensais avoir touché le fond, que j'ai décidé de profiter au jour le jour du bonheur où qu'il se trouve.